Pinel & Pinel, le nouveau roi de la malle

Barbara Witkowska Journaliste

Remise au goût du jour par le Parisien Fred Pinel, synonyme du grand luxe, la malle fête son grand come-back. Fort de ce succès, il lance aussi une ligne de maroquinerie et de bagages haut de gamme.

Son actualité. Le dernier  » bébé  » de Fred Pinel est justement une malle… à son intention. En version fille, elle est estampillée d’un nounours décoré d’un n£ud. Pour le modèle garçon, le nounours porte un bandeau de corsaire. Les dimensions sont confortables : 93 cm de hauteur, 36 cm de profondeur et 92 cm de largeur lorsque la malle est ouverte. A l’intérieur, tout est pareil : la penderie centrale s’entoure de multiples tiroirs pour y ranger le doudou, la timbale, la lingerie et les chaussures. Equipée de roulettes, la malle est gainée de cuir, décliné en 51 coloris ! La seconde grande nouveauté ? La malle  » Forêts « , peuplée de deux gros bonsaïs, plantés sur une colline !  » Je l’ai créée pour la beauté des yeux et la détente de l’âme, sourit Fred Pinel. Elle est nomade. C’est votre propre forêt qui vous suit partout.  »

Nouveaux aussi, et ravissants, les coffrets à bijoux à 3 ou à 4 tiroirs qui ont le format d’un petit vanity.  » Nous sommes aussi passés au développement de sacs, souffle Fred Pinel. C’est un gros boulot, on n’avait pas envie d’en faire comme tout le monde. « 

Le résultat est époustouflant. Le modèle phare s’appelle Kilt. Ce joli cabas aux proportions justes et féminines a la forme d’un jupon, légèrement évasé vers le bas. Il est muni de poignées en acétate de couleur noire ou ambre. La petite pochette clippée à l’avant est amovible, histoire de customiser son sac avec une autre couleur.

De facture plus classique, les fourre-tout, les pochettes et les sacs week-end séduisent par leurs formes intemporelles et par leurs couleurs raffinées.

Son parcours. Son rêve de malletier, Fred Pinel en a entamé la concrétisation grâce au succès colossal des briquets en croco, déclinés en 157 couleurs pris par la boutique Colette à Paris et aussi grâce à la malle Soprano qui accueille un lecteur et des rangements pour CD. Achetée par Joseph, le créateur de la marque de prêt-à-porter éponyme, elle sera suivie (sur commande), de la malle Visio (home cinéma). Sur le plan technique, c’est un chef-d’£uvre : tout est reconnecté sur une seule prise pour que la malle puisse suivre son propriétaire partout dans le monde. C’est dès lors le début d’une success story qui va crescendo. Rapidement, le co-branding se met en place et les commandes spéciales pleuvent. Bang & Olufsen, Apple, Krug, Sony, tous les grands du luxe veulent  » leur  » malle. Autre succès : sept exemplaires de la petite malle iPod vidéo (I-case) se sont vendus en un mois, pour la bagatelle de 3 000 euros pièce.

Le carnet de commandes ne désemplit pas et les attentes se font parfois longues. Fred Pinel assume. Il a installé un atelier de 700 m2 au c£ur du pittoresque Montmartre et songe à l’ouverture d’une boutique… Devenir malletier en plein Paris au début du IIIe millénaire ? L’idée n’est peut-être pas si folle que ça. La qualité, la rareté et la  » belle ouvrage  » sont plus tendance que jamais .

Carnet d’adresses en page 147.

Barbara Witkowska

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