Ville en vue
Fanny et Charles ont élu domicile dans cet appartement surplombant le port de plaisance de Liège. Un lieu lumineux bénéficiant d’une splendide terrasse et rénové en mixant clins d’oeil vintage, éléments contemporains… et végétation, le couple collectionnant les cactus !
S’il ne fallait retenir qu’une chose de ce lieu, c’est sa vue. Dès que l’on pénètre dans le séjour, on est soufflé par le paysage. La baie qui court sur toute la longueur du salon et de la cuisine, au sud, cadre un impressionnant panorama sur le fleuve, le port et la ville de Liège, dont le centre est à deux pas. Dès que le soleil pointe son nez, la terrasse de 12 mètres de longueur permet à Fanny et Charles de prendre l’air et jardiner. » On pourrait croire qu’en vivant dans un appartement, on ne profite pas beaucoup de l’extérieur. Mais on est finalement plus souvent dehors que certaines personnes qui ont un jardin « , constate Fanny. C’est que le couple a la main verte et son logis en témoigne : partout on aperçoit des cactus, des agaves et d’autres plantes grasses. » Depuis une dizaine d’années, j’ai une collection de cactus et elle m’a suivi lorsque nous nous sommes installés ici, explique Charles. J’ai toujours aimé ces espèces qui vivent dans des milieux arides, elles sont aussi faciles à entretenir. On en a une soixantaine et on en rapporte parfois de vacances. C’est une solution pratique pour avoir de la verdure, même en appartement. »
Située dans un immeuble érigé en 1968, l’habitation avait été décorée par un architecte d’intérieur dans les années 70, selon la mode de l’époque. Encore étudiant en architecture, Charles a assuré la rénovation des lieux avant de s’y installer. Fanny, qui possède un atelier de création de bijoux en ville, y a ajouté sa touche personnelle à gauche, à droite, lorsque le duo a finalement pris possession de l’endroit, il y a près de quatre ans. » Quand on a commencé les travaux, le logement était vraiment dans son jus, se souvient le jeune homme. Certains éléments étaient particulièrement intéressants, comme le bar et les banquettes en marbre, que nous avons conservés. Mais par contre, il y avait un côté vieillot, avec des moulures, des gorges lumineuses, des éléments d’architecture qui n’avaient plus vraiment leur place. »
Récup et inventivité
Le Liégeois a donc pris le parti de simplifier l’ensemble, sans le dénaturer. Le lien entre la cuisine et la salle à manger a été renforcé, tout comme celui de la salle de bains avec les chambres. Mais pour le reste, le plan général a été maintenu. » Pour uniformiser l’aménagement, on a remis un plancher en chêne massif au sol, supprimé tous les éléments décoratifs et repeint les murs en blanc « , résume Charles. La cuisine a également été fabriquée sur mesure dans la Cité ardente, avec une structure en acier noire et des panneaux en teck qui rappellent la grande bibliothèque en palissandre du séjour. Un modèle Royal System de Poul Cadovius, qui date des seventies.
D’autres meubles ont été chinés et datent de cette période que les occupants, amateurs de brocantes, affectionnent tout particulièrement. C’est le cas des deux fauteuils Togo du salon, achetés dans un état vétuste et restaurés, de la table de la salle à manger, signée Cees Braakman, ou encore du siège d’Harry Bertoia. Certains éléments sont même assez amusants, comme la lampe au-dessus du coin repas qui n’est autre qu’un ancien éclairage public d’Avignon. Ou le grand miroir, provenant d’une fabrique et qui servait à la surveillance dans les bureaux, en Allemagne de l’Est. Deux objets trouvés chez l’antiquaire Bie Baert, à Anvers.
Cactus, masques et affiches
En ce qui concerne la déco enfin, on découvre dans l’espace, outre les plantes, plein de menus détails qui racontent le couple et ses passions, que ce soit les affiches qui émaillent les pièces et que le duo conserve chaque fois qu’une expo d’art lui a plu, les oeuvres d’une artiste liégeoise dont ils apprécient le travail, Maëlle Vivegnis, ou les masques africains aux formes étonnantes qui apportent un petit accent exotique à la composition.
Toutes ces touches viennent donner à l’appartement un côté ludique, habillent ces lieux plutôt épurés et leur confèrent une âme et de la convivialité. Car pour ces deux-là, ce dernier mot a son importance. Pour preuve, ils ont mis un point d’honneur à conserver le bar d’origine, au fond du séjour. Débarrassé de son plafond en Skaï et de ses luminaires imposants, c’est l’endroit parfait pour recevoir des amis… avec vue sur Meuse.
En bref p>
Charles Poplavsky p>
En 2015, il sort diplômé en architecture de l’ULiège. Puis entame un stage chez Dethier Architecture. Il y restera jusqu’en 2018. p>
Il s’installe ensuite en tant qu’indépendant sous le nom Charles Poplavsky Architecture. Il travaille surtout sur des projets résidentiels et a aussi réalisé l’atelier de sa compagne, Fanny. p>
Instagram @charlespoplavsky_architecture p>
Fanny Willem p>
Elle sort diplomée en bijouterie de l’IFAPME, en 2011. Puis travaille jusqu’en 2013 à la bijouterie Maison Ferire. p>
Depuis 2013, elle est employée à la bijouterie Le Coloris, à Liège toujours, et a développé sa propre activité en parallèle. p>
En juin 2019, elle a inauguré son atelier, rue Pierreuse, dans la Cité ardente. Elle travaille l’or et les pierres à la commande et propose des modèles pour les fêtes de fin d’année. Son style se veut » léger et fin pour des bijoux qui perdurent dans le temps, tout en sortant des sentiers battus « . p>
Instagram @fnyw p>
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