Adrien Joveneau, animateur et producteur: « Il faut cultiver notre part d’enfant en nous »
Adrien Joveneau, animateur et producteur, sillonne notre pays sur son Beau vélo de RAVel depuis 25 ans. A travers ses émissions, il met en valeur le patrimoine wallon, toujours avec le même mot d’ordre: partage et convivialité. Celui qui vient aussi d’être fait Mérite Wallon répond à nos questions sur le vif.
La question qu’on vous pose le plus souvent?
Comment est née l’émission du Beau vélo de RAVel… ou Les Belges du bout du monde. Les gens ont une espèce de fascination dans la genèse des choses. Je réponds toujours une variante de la même histoire, avec un brin de storytelling pour accrocher mes interlocuteurs. Mais c’est surtout que, pour le Beau vélo notamment, c’était un superbe moyen d’allier ma passion et le boulot.
Le sport que vous pratiquez… en pensée?
Le parapente. Je l’ai déjà fait en vrai et c’était très flippant juste avant de sauter, mais une fois dans les airs… C’est tellement libérateur. C’est aussi une discipline qui me permet de prendre un peu de recul. Je continue à en faire dans ma tête pour cela justement!
L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu?
Le pays de mon enfance… Je trouve ça tellement important de cultiver notre part d’enfant en nous. C’est un endroit si précieux. C’est la source du bonheur, de la créativité.
La célébrité avec qui vous aimeriez dîner?
Sans vouloir faire le crâneur, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer, grâce à mon boulot, beaucoup de personnes qui m’inspiraient. Mais j’aurais adoré avoir Jacques Brel à ma table. Je le trouve incroyable, par rapport à qui il était, ce qu’il a fait, toute son œuvre littéraire.
Le plat qui vous ramène en enfance?
Le pain perdu! Je ne l’ai jamais retrouvé d’ailleurs (rires)… Bon, elle était facile. Plus sérieusement, un pain perdu avec un peu de caramel, ça me ramène toujours en enfance.
La chose la plus folle que vous ayez faite?
J’en ai un peu honte, mais c’est d’être parti le lundi pour un reportage à Bora-Bora pour revenir le vendredi. C’est une catastrophe écologique et ça n’a aucun sens. Mais une partie de moi se disait que c’était dingue ce qui se passait. Et puis, une autre, et dont je suis plus fier: avoir traversé le Congo à vélo. C’était fou.
Un métier que vous auriez pu exercer?
Vétérinaire, tiens! J’adore les animaux. En rhéto, je voulais m’inscrire à l’université pour faire ce métier. Et puis j’ai fait du théâtre et j’ai eu une révélation. Je voulais devenir comédien. Moyennement soutenu par mes parents, j’ai étudié le journalisme à l’Ihecs.
Ce qui vous saoule vraiment?
Il faut l’avouer, on a un peu le cul dans le beurre, et les gens qui se plaignent pour un rien et se complaisent là-dedans, ça me gonfle!
L’appli de votre smartphone qui est le plus souvent ouverte?
WhatsApp. Au-delà de la récente polémique qui l’entoure quant au stockage de nos données, je trouve que c’est une merveilleuse appli. On peut s’envoyer des photos, des vidéos, du son… Et puis, c’est pratique pour préparer mes émissions, surtout Les Belges du bout du monde.
Un mot pour vous décrire?
Quand il me voyait, Julos Beaucarne m’appelait toujours Jovial Joveneau. Au-delà de la jolie allitération, je trouve que le mot me décrit bien.
Votre achat le plus bizarre?
J’en ai plein. Le plus récent: une paire de Converse blanche, qui donnera super bien sur un jeans noir. Mais je me connais, je porte toujours des grosses godasses pour une raison: je suis tout le temps dehors. C’est vraiment l’achat qui me ressemble le moins (rires).
Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?
Je suis en balade en forêt avec mon petit-fils et nous avons préparé un pique-nique. J’ai hâte de m’installer avec lui pour le dévorer!
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