Culte de « l’enfant-roi »: les conséquences positives et négatives
Des scientifiques de l’Université catholique de Louvain, en Belgique, ont analysé le phénomène du « culte de l’enfant » et ses conséquences aussi bien positives que négatives. Ils soulignent dans cette étude que ce culte poussé à son paroxysme donne naissance à des « enfants-rois » individualistes, incapables de privilégier l’intérêt général.
Cette protection de l’intérêt supérieur de l’enfant et de ses besoins « a engendré de nombreux bénéfices« , comme une meilleure reconnaissance de leurs droits ou encore moins de violence à leur égard.
Cependant, les chercheurs stipulent qu’il y a de « possibles conséquences négatives » au « culte de l’enfant », comme des problèmes de santé mentale (dépression et anxiété) et physique chez les petites têtes blondes Ces dernières, trop couvées par leurs parents, font moins d’activités physiques, ce qui multiplie les risques d’obésité. Quant aux adultes, ils risquent s’épuiser toujours plus dans leur volonté de se rapprocher des besoins et intérêts des enfants.
L’étude publiée jeudi précise également que le phénomène de l' »enfant-roi » (enfant qui obtient tout ce qu’il veut et qui en devient tyrannique), « culte de l’enfant » poussé à son extrême, deviendrait une menace pour les sociétés démocratiques.
Ces enfants, devenus individualistes et narcissiques en perdraient toute considération pour leur prochain et éprouveraient plus de difficultés à s’engager pour le bien commun. Ils seraient « très éloignés d’un idéal de citoyenneté à la hauteur des enjeux politiques, économiques et écologiques qui affectent et affecteront notre monde ».
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Dès lors, les chercheurs préconisent de trouver un équilibre dans l’éducation des enfants. Il ne faut plus se concentrer sur leur bien-être à court terme, mais bien envisager leur développement au long cours, en lien avec les perspectives sociétales, tout en prenant en compte les gens qui les entourent.
Il faudrait « combiner une discipline ferme et juste avec de la bienveillance », et « laisser les enfants respirer, vivre des expériences et surmonter des épreuves sans la présence parfois étouffante des parents », conclut cette étude publiée dans la revue Social Sciences.
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