Thomas Jean, photographe: « Redonner vie à quelque chose de mort ou d’usé, ça a quelque chose de fascinant »
Thomas Jean, photographe, immortalise les incursions de la vie sauvage en milieu urbain sur son compte Instagram, La Minute Sauvage. Un travail à découvrir au Musée des Égouts de Bruxelles dans l’expo Rattus qui invite à déconstruire les préjugés sur les rats. Il répond à nos questions sur le vif.
La question qu’on vous pose le plus souvent ?
« Quel est votre animal préféré?» Une question un peu absurde selon moi, mais bon, c’est toujours amusant d’y répondre. Et j’avoue être un grand fan du hibou grand-duc, l’un des rapaces les plus majestueux et les plus épatants d’Europe.
Le sport que vous pratiquez… en pensée ?
Je ne suis pas un grand sportif, j’en ai testés énormément mais jamais durant bien longtemps. Je dirais donc le kayak, j’en ai fait une fois dans la Semois et c’était juste génial.
L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu ?
Les gorges du Verdon. Mes grands-parents y habitent et c’est un peu là que tout a commencé pour moi. La nature y est splendide et ma passion pour l’observation de la faune y a débuté, au cœur de cet endroit hors du temps.
La personne célèbre avec qui vous aimeriez dîner ?
Le naturaliste David Attenborough. Cela doit être quelqu’un d’extraordinaire à rencontrer. Il a fait et vu tellement de choses. Rien qu’entendre sa voix en vrai, ça doit être quelque chose…
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Le plat qui vous ramène en enfance ?
Le hachis parmentier. Ma mère m’en faisait souvent quand j’étais plus jeune et j’adorais ça. C’était toujours le même, avec les mêmes saveurs. Encore maintenant, quand elle m’en prépare, c’est un délice.
La chose la plus folle que vous ayez faite ?
Monter sur le toit du Palais 12, à Bruxelles, pour une observation ! J’ai tenté de photographier un faucon crécerelle, mais c’était assez dangereux. J’étais tellement haut que j’ai d’abord dû suivre une formation en sécurité et compagnie. Mais le cliché était magnifique.
Un métier que vous auriez pu exercer ?
Je m’étais énormément renseigné pour devenir garnisseur. Je trouve ça génial comme savoir-faire. Redonner vie à ce qui est mort ou usé, ça a quelque chose de dingue et de fascinant qui m’aurait bien plu.
Ce qui vous saoule vraiment ?
Les stratégies politiques d’aménagement du territoire qui ne prennent pas du tout en compte la biodiversité de la région. Dans la capitale, je pense notamment à la friche Josaphat ou au marais Wiels que l’on veut « réaménager ». Ça me rend fou.
L’appli de votre smartphone qui est la plus souvent ouverte ?
AccuWeather. Je suis ultradépendant de la météo pour mes observations, et comme en Belgique, on peut parfois vivre les quatre saisons en une seule journée, c’est important d’avoir une idée précise du temps qu’il fait pour me préparer.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.
Un mot pour vous décrire ?
Débordé ! (rires)
Votre achat le plus bizarre ?
Un robot-cuiseur pour m’aider à faire la cuisine. Je ne suis en effet pas très dégourdi dans le domaine et je pensais que ça allait révolutionner ma vie… et mon assiette. Il s’avère qu’il faut quand même un peu savoir cuisiner pour l’utiliser donc c’était un vrai coup dans l’eau!
Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite ?
Partir en Pologne, près de Gdansk. Il y a une toute petite ville là-bas où les sangliers se baladent en plein jour et au cœur du paysage urbain. Ça a l’air dingue. J’aimerais bien aller voir ce que ça donne de mes propres yeux.
@laminutesauvage, sewermuseum.brussels
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici