Sur cette plateforme en ligne, « le virtuel déborde d’humanité »

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Médecin-psychothérapeute de profession, Anne-Françoise Meulemans a conçu, avec l’aide de la thérapeuthe-kinésiologue Liane Hack une plateforme belge de téléconsultations en psychothérapie et autres domaines du mieux-être : E-émergence.

Comment E-émergence a-t-elle vu le jour?

L’idée est née durant un climat très anxiogène : le confinement. Le domaine du mieux-être et de la santé mentale a connu un taux inattendu de demande à cette période-là, mais les conditions sanitaires rendaient inconfortables les consultations en présentiel. Du coup, on les faisait soit par téléphone soit via d’autres systèmes de communication, mais ce n’était pas entièrement sécurisé. On s’est alors dit qu’il serait intéressant de proposer un outil sur-mesure afin que les thérapeutes du CentrEmergences et leurs patients puissent maintenir ce lien thérapeutique de la façon la plus adéquate possible.

En quoi se démarque-t-elle?

On part de la réalité de la consultation : c’est compliqué de se diriger vers LE spécialiste répondant à notre problématique et nos attentes, dès le premier coup. La plateforme E-émergence accueille un éventail de professionnels ; plus de 80 thérapeutes au total. Chacun d’entre eux fait l’objet d’une présentation détaillée. Le principe de transparence est primordial. Ainsi, quand on prend un rendez-vous, on sait quelle sera la durée de l’entretien et combien ça coûtera. Il n’y a aucune surprise! Une consultation d’orientation thérapeutique est aussi proposée et même recommandée.

Je trouve qu’il y a une complémentarité entre les deux. C’est plutôt le cadre qui diffère. Ce qui est remarquable c’est que le virtuel déborde d’humanité; dès que les yeux se mouillent, on peut le voir directement. Il y a cette proximité avec le patient qui n’est pas négligeable : le patient est chez lui, en total confort ce qui lui permet un lâcher-prise. Le décor nous fournit aussi une information supplémentaire.
Pour les consultations en présentiel, il y a cette rencontre corporelle, plus incarnée. On voit la personne dans son entièreté. Si un pied bouge, on le voit et si une personne transpire, on le sent. Finalement, on peut capter des informations différentes selon le cadre. Il y a une inflation sensorielle sur ce qui nous est proposé.

Dounia Boussetta (stagiaire)

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