Disneyland Paris fête ses 30 ans en grande pompe
Première destination touristique d’Europe, Disneyland Paris – Eurodisney – souffle ses 30 bougies avec de nouvelles attractions et des spectacles féeriques inédits.
Récit avec Yves Boulanger, qui a travaillé pendant vingt-cinq ans au sein de la cellule communication du parc, servant de relais entre Mickey et la Belgique.
«En 1985, j’étais présentateur à la RTBF et on m’a envoyé en reportage à Walt Disney World, en Floride. J’en suis revenu complètement émerveillé, fasciné. A l’époque, Disney venait d’annoncer la construction d’un parc en Europe. Dès ce moment-là, je me suis proposé pour travailler pour eux, mais c’était beaucoup trop tôt. J’ai continué à envoyer mon C.V. année après année et j’ai été engagé en 1992.
En comparaison avec Walt Disney World, j’ai trouvé Euro Disney plutôt réussi. La superficie était moindre puisqu’il y avait déjà trois parcs en Floride et un seul à Paris. Mais même les spécialistes reconnaissaient que le château de la Belle au Bois dormant parisien était plus beau que celui de Floride. Les hôtels, la décoration, les costumes… Tout cela était beaucoup plus sophistiqué côté français.
« Les spectacles sont aussi devenus plus subtils au fil du temps, plus européens. »
Au départ, toutes proportions gardées, le parc était un copier-coller de la version américaine. Mais en trente ans, il s’est adapté aux goûts du public européen. Par exemple, on y proposait des hot-dogs de 80 centimètres de longueur, des cuisses de dinde, des cookies énormes, des nachos… que tout le monde connaît aujourd’hui mais qui n’étaient alors pas du tout courants. Les gens regardaient tous ces produits typiquement américains un peu éberlués. Les spectacles sont aussi devenus plus subtils au fil du temps, plus européens.
A titre personnel, je me souviens de visites de personnalités que j’ai pu accompagner, comme la Duchesse d’York Sarah Ferguson, et la reine Fabiola, qui est venue à Disneyland un an après la mort de Baudouin, accompagnée de ses neveux et de sa sœur. J’étais présent lors de la visite de Michaël Jackson, mais je ne me suis pas occupé personnellement de lui. Je retiens aussi l’ambiance, l’émerveillement dans l’équipe de l’ouverture, malgré toutes les difficultés qu’on a pu rencontrer au début. Aujourd’hui, je suis retraité et je vis en Thaïlande, mais je suis revenu en mai pour voir tout ce qui a été mis en place pour le 30e anniversaire, les spectacles, la parade… Malgré l’âge, je reste un grand aficionado.»
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