« Mon rendez-vous le plus fou »: 7 témoignages qui rendent foi (ou non) en l’amour
Que vous ayez 15 ou 65 ans, sortir avec quelqu’un est toujours excitant. La preuve avec ces histoires tantôt drôles, tantôt catastrophiques ou romantiques. Leur point commun? Avoir été le rendez-vous le plus inoubliable de la personne qui le raconte.
Des témoignages qui rendent foi en l’amour, rappellent que le coup de foudre existe vraiment, que le hasard fait parfois décidément bien les choses… Mais attention, tout rendez-vous inoubliable ne l’est pas toujours pour de bonnes raisons.
Belle plante
Ulrich (39 ans), l’avoue: il a eu le coup de foudre pour Lotte, la vendeuse du magasin de plantes près de chez lui.
« Je venais d’acheter une maison et bien que l’hiver soit déjà bien entamé, je suis allé acheter une plante pour mon jardin de ville… environ sept semaines d’affilée. Souvent, nous papotions pendant si longtemps qu’un de ses collègues finissait bien par nous interrompre, mais je n’osais pas me décider à lui proposer de se voir en dehors du magasin. Jusqu’au jour où elle m’a dit qu’elle était curieuse de voir comment j’avais agencé les plantes.
J’ai saisi l’occasion pour lui proposer de venir en juger par elle-même, ce qu’elle a accepté, mais ce n’était pas clair pour moi si c’était une visite « professionnelle » ou un rendez-vous. Dans le doute, j’ai essayé trois tenues différentes et mis des grignotages et des bulles au frigo au cas où la rencontre se prolongerait au-delà d’une tasse de café.
Alors que nous traversions ma maison pour nous rendre au jardin, elle m’a avoué en riant qu’elle ne savait pas comment s’habiller parce qu’elle ne savait pas s’il s’agissait d’une visite de travail ou d’un rendez-vous galant. J’ai crié « rendez-vous » avec un peu trop d’enthousiasme. Nous avons discuté de tous les détails de mon jardin, pris un café et une part de gâteau, puis elle est restée pour l’apéro, et comme nous n’avions toujours pas fini de parler, j’ai enchaîné sur un plat de pâtes improvisé. Entre les deux, nous nous sommes embrassés fougueusement. Et aujourd’hui, mon jardin est magnifique car cela fait un an que nous vivons ensemble ».
Sois beau et tais-toi!
« Il était aussi beau à couper le souffle que sur sa photo Tinder. Pensez à Chris Hemsworth », sourit Laura (32 ans).
« Une amie est passée devant la terrasse où nous étions assis et a même levé le pouce (rires). Problème: il avait vécu trois ans à New York, mais tout ce qu’il avait à en dire, c’était qu’il était difficile d’avoir une voiture en ville. Musées, restaurants: j’avais beau poser des questions, rien ne venait… et cela a duré environ trois heures. Il répliquait à toutes mes blagues, m’ennuyait avec des histoires de banques et d’impôts, et n’avait apparemment pas de vie en dehors de son travail ennuyeux. Football, cinéma, musique, rien ne provoquait de réaction.
Sa personnalité était plus efficace qu’un somnifère, mais lorsqu’il a voulu m’embrasser au moment de se quitter, j’ai accepté. Après tout, il était magnifique.
Sauf qu’il m’a embrassée encore plus mollement, en parquant ses lèvres et sa langue contre les miennes et c’est tout. Inutile de dire qu’on en est restés à ce rendez-vous ».
Tout vient à point à qui sait attendre
« L’écran de la salle d’attente n’affichait pas les bons chiffres, et c’est ainsi que j’ai commencé à parler avec la femme assise à côté de moi » raconte Dirk (65 ans).
« On a papoté du temps qu’il faisait, du labyrinthe qu’était cet hôpital, des médecins qui sont toujours en retard… Rika était drôle, et j’ai tout de suite senti qu’elle avait une manière bien à elle de voir le monde. Donc quand le hasard a voulu que je la croise sur le chemin du parking après mon rendez-vous, j’ai pris ça comme un signe et je lui ai demandé si ça lui disait de manger un bout à la cafétéria avec moi. Après un instant d’hésitation, elle a dit oui, et en route, je me suis dit qu’elle était celle avec qui je voulais partager ma vie.
Elle a fait une grimace à un petit garçon en fauteuil roulant, ce qui l’a fait rire bruyamment, a fait un signe de la main à une caméra de sécurité « pour embrouiller les gens qui la regardent » et a commencé à parler très ouvertement de sa vie.
Elle avait traversé beaucoup d’épreuves, mais elle était incroyablement positive, et après notre troisième tasse de café, je me suis demandé pourquoi une telle force de la nature voudrait d’un homme ennuyeux comme moi.
Mais nous avons continué à parler, jusqu’à ce qu’ils ferment la cafétéria à 18 heures. Ensuite, nous sommes restés à côté de sa voiture à discuter encore un peu, et lorsque nous nous sommes finalement dit au revoir, en convenant d’un rendez-vous au restaurant quelques jours plus tard, elle a tiré mon écharpe jusqu’à ce que son visage soit au niveau du mien et m’a embrassé brièvement. Cela fait maintenant trois ans que nous nous disputons en riant pour savoir si c’est ce moment-là, ou notre dîner plus tard dans la semaine, qui a été notre premier rendez-vous. Moi je vote pour le parking de l’hôpital! »
Taxi!
« Deux sacs de supermarché pleins à craquer se trouvaient à côté de sa chaise lorsque je suis arrivée sur la terrasse où on avait rendez-vous », se souvient Zita (26 ans).
Nous nous sommes rencontrés sur Tinder et il m’avait expressément demandé si je venais en voiture. Au bout d’une demi-heure, j’ai compris pourquoi. Il a dit qu’il ne se sentait pas bien et m’a demandé si je pouvais le ramener chez lui. Ce que j’ai fait, sacs de courses compris, parce que je suis bien élevée. Sauf que lorsque j’en ai parlé à une amie, il s’est avéré que sa cousine venait de vivre la même chose.
Ce type utilisait Tinder comme alternative à Uber! »
Plus faim
« C’était un rendez-vous agréable », concède Leen (48 ans). « Il était séduisant, intéressant aussi et on avait pas mal flirté. Il faut dire que le cadre s’y prêtait tout particulièrement, un de ces restaurants élégants où tout est beige et où le personnel apparaît toujours comme par magie dès que vous avez un besoin. Lorsque je suis allée aux toilettes après le dessert, j’ai envoyé un message à une amie pour lui dire que je mettais 9/10 à ce rendez-vous et que je m’attendais à une nuit intéressante…
Lui aussi, visiblement: il regardait son téléphone quand je suis revenue à la table, et il me l’a glissé dans les mains en me soufflant « un peu d’inspiration, pour plus tard ». À l’écran: un gros plan sur une femme aux seins énormes rebondissant à la manière d’une cowgirl sur un homme. Il était en train de mater du porno à table!
J’ai immédiatement repoussé son téléphone, ce à quoi il s’est permis de me dire que je ne lui avais pas donné l’impression d’être prude. Je ne suis pas prude, j’aime même le porno et ce que ce couple faisait à l’écran figurait peut-être même dans notre programme pour la suite de la soirée. Mais il y a un lieu et un temps pour tout, et un premier rendez-vous dans un restaurant cher et plutôt calme n’était pas le lieu et le moment pour une blague pornographique. Je l’ai laissé avec son téléphone, duquel il m’a envoyé quelques messages me disant que je n’avais aucun humour et que je ne savais pas ce que je ratais. Pourtant, quelque chose me dit que je n’ai pas raté grand chose, justement… »
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La troisième roue
Autant Kobe était vif en ligne, autant en vrai, il était fade, regrette Yasmine, 33 ans. « Ses blagues étaient souvent sexistes et comme je ne riais pas, il était de mauvaise humeur. Après un verre ou deux, des membres de son équipe de football sont arrivés dans le café où on était. Pour le taquiner, cinq d’entre eux se sont joints à nous à table. Ce qui m’a permis de sauver le rendez-vous, car Amir, qui est venu s’asseoir à côté de moi, s’est avéré très drôle, lui. Et intéressant aussi. Avec de magnifiques yeux verts en prime.
J’ai passé le reste de la soirée à lui parler et après que les autres coéquipiers soient rentrés chez eux les uns après les autres, nous n’étions plus que trois assis à table. Je sais que c’est un peu déplacé, mais j’ai demandé son numéro de téléphone à Amir.
Nous avons immédiatement convenu de nous rencontrer le lendemain et depuis, nous sommes en couple. Je vais de temps en temps soutenir leur équipe de mini-football, et Kobe fait encore des blagues déplacées sur le fait qu’il est le premier à m’avoir ‘trouvée' ».
Vacances romaines
« Fabrizio était à Bruxelles pour quelques jours lorsque nous nous sommes rencontrés sur Tinder », raconte Hélène (34 ans). « On n’a pas réussi à se voir en vrai cette fois-là, mais on est restés en contact, et j’ai réalisé au bout d’un moment que soit je coupais court à la discussion, soit je prenais un billet d’avion pour aller le voir à Rome ».
Quand je lui en ai parlé, il a été un peu surpris mais enthousiaste aussi. J’ai tout de même prévu de loger dans un hôtel sur place, au cas où le courant ne passait pas, mais le déclic a bien eu lieu.
Dès l’aéroport, la conversation s’est engagée spontanément et nous avons passé un week-end romantique, avec délicieuses pizzas et promenades à vélo dans la cité éternelle en prime. J’ai pris l’avion pour Rome trois fois de plus, il est venu à Bruxelles deux fois, mais au bout de six mois, il m’a renvoyée chez moi le cœur brisé avec un pot de miel. Il trouvait la distance trop dure à gérer. La douane voulait confisquer le miel, mais j’ai tellement pleuré que j’ai été autorisée à rentrer chez moi avec mon pot. Et depuis, Fabrizio vit à Bruxelles avec une Allemande rencontrée à Rome… Avouez, c’est un peu ironique ».
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