Joyeux anniversaire, Facebook: 20 ans et toujours un succès fulgurant
Le plus indestructible des réseaux sociaux fête ses 20 ans. L’occasion de constater à quel point Mark Zuckerberg a changé à la fois nos vies réelles et nos vies virtuelles avec Facebook.
Il était une fois, dans une lointaine université nommée Harvard, un étudiant nommé Mark Zuckerberg qui, suite à une déception amoureuse, décide de pirater les bases de données de l’université afin de créer l’outil Facemash. Le service est très simple : des photos d’étudiant(e)s sont proposées aux internautes, et ceux-ci disposent de deux qualificatifs pour donner leur verdict : « hot » ou « not ». Autant dire que le pirate Zuckerberg provoque très vite la colère de tout le campus. Après seulement quelques jours, le site est fermé.
Un succès fulgurant
L’histoire ne se souvient pas de la phrase exacte alors prononcée par l’étudiant, mais cela ressemblait forcément à « Qu’à cela ne tienne ! », puisque dans la foulée, afin de se réconcilier avec ses petits camarades, le gaillard décide de créer thefacebook.com, un réseau social toujours destiné aux seuls étudiants d’Harvard et qui se présente comme une plate-forme d’échanges pour le moins innovante. Bingo : en seulement 24 heures, pas moins de 1200 étudiants s’inscrivent sur le site, tandis qu’un mois plus tard, plus de la moitié de l’université s’y retrouve…
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On est alors en mars 2004, et Mark Zuckerberg a déjà des étoiles – et des dollars – plein les yeux. Le réseau social est étendu à trois nouvelles universités, et non des moindres : Columbia, Yale et Stanford. Quelques mois plus tard, alors que des dizaines d’autres campus se joignent à la fête, les premiers investisseurs sortent les gros billets afin d’aider Facebook à se développer. Un certain Peter Thiel, fondateur de PayPal, injecte à lui seul un demi-milliard de dollars et acquiert 10,2% de la société. Autant dire que ça sent bon, très bon, pour le petit Zuckerberg qui, avec son t-shirt gris, son jeans et ses baskets, est petit à petit en train de devenir l’un des hommes les plus influents de la planète.
L’empire du like
La suite, on la connaît : au fil des années, Facebook s’implante dans les foyers et les smartphones de milliards d’utilisateurs. Le 17 mai 2012, la société est même introduite en bourse, un mois seulement après avoir racheté l’application Instagram pour la modique somme d’1 milliard de dollars. Plus rien, dès lors, n’arrête Mark Zuckerberg, dont l’outil dévore littéralement les minutes et les heures de ses utilisateurs. On se souvient tous de l’époque où l’on s’amusait à dire tout et n’importe quoi, heureux comme des pinçons de récolter des « like » à la simple évocation de notre virée à Blankenberge ou au partage de la photo de notre gamin(e) à la rentrée des classes (quoique, ça, certains le font encore aujourd’hui, on a les noms).
On se souvient aussi que, pendant longtemps, on s’amusait à envoyer des « poke » à tout-va, que ce soit à nos amis ou aux membres de notre famille. On se souvient du temps où l’on acceptait n’importe qui parmi nos amis, avant de s’étonner de recevoir chaque année des messages d’anniversaires de la part d’illustres inconnus. On se souvient aussi de l’époque où l’on passait de « en couple » à « c’est compliqué » dans notre situation amoureuse. On se souvient encore de ceux qui postaient des trucs en précisant « partagez si vous aimez », des articles qui commençaient par « la numéro 7 va vous étonner », de ceux qui nous invitaient à jouer à Candy Crush, de ceux qui postaient le parcours de leur jogging et de ceux qui postaient des photos de leurs soirées alcoolisées sans savoir qu’un jour, les ressources humaines de tous pays utiliseraient Facebook afin de mieux cerner leurs (potentiels) futurs employés…
Facebook a 20 ans, mais son public n’a pas d’âge
Bref ! On sait aujourd’hui qu’en vingt ans, Facebook n’a pas seulement tué quelques carrières dans l’œuf : le réseau social a aussi patiemment mais puissamment changé nos vies. On va se promener sur Facebook comme on va au supermarché, on y suit l’actualité, et on y commente des publications qui nous intéressent tout en continuant à trouver très étrange que d’autres commentent des publications qui ne les concernent pas. De leur côté, les publicitaires se frottent les mains, tant l’outil est devenu aussi facile que précieux afin de toucher un maximum de monde en un minimum de temps, pour un investissement tout à fait raisonnable. Même les hommes et les femmes politiques s’approprient Facebook afin d’y mener des campagnes et, surtout, y toucher toutes les générations.
C’est bien là l’une des forces maîtresses de l’empire zuckerbergien : il a réussi à rameuter dans ses rangs aussi bien des jeunes que des anciens, et même une partie de la génération Z. Certes, TikTok ou d’autres sont en train de prendre le relais, mais Facebook ne tremble pas : avec ses 3 milliards d’utilisateurs actifs, il reste le réseau social le plus utilisé du globe. Et peu importe les scandales ou les controverses ayant émaillé son histoire (dont les fuites de données ou les plaintes portées suite à du harcèlement en ligne), peu importe ses changements de look ou d’interface, et peu importe si Tonton continue à y poster les photos de ses merguez dès que le printemps arrive… Peu importe tout ça, puisque rien ne semble prédire une chute que l’on annonce depuis tant d’années. C’est ce qu’on appelle du beau boulot, et donc, un vingtième anniversaire bien mérité. Partagez cet article si vous l’aimez !
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