L’ex-roi d’Espagne Juan Carlos à nouveau visé par une enquête du fisc
L’ex-souverain Juan Carlos Ier est visé par une nouvelle enquête de l’administration fiscale espagnole concernant des dépenses associées à des parties de chasse, affirme mercredi le quotidien El Mundo.
Le fisc a demandé à l’ancien chef d’État (1975-2014) « qu’il prouve l’origine des fonds grâce auxquels ont été payés les vols et le reste des dépenses associées » à des parties de chasse auxquelles il a participé entre 2014 et 2018, assure El Mundo.
Contactée par l’AFP, l’administration fiscale s’est refusée à tout commentaire.
Selon El Mundo, le montant visé par l’enquête ne dépasse pas pour le moment le seuil de 120.000 euros au-dessus duquel la non-déclaration de ces avantages en nature peut être constitutive d’un délit contre l’administration fiscale, puni d’une peine de un à cinq ans de prison.
Parti en exil depuis près de deux ans aux Émirats arabes unis après des accusations de malversations, Juan Carlos a vu les enquêtes judiciaires le visant en Espagne être classées sans suite en mars.
Le parquet avait alors expliqué ne pas pouvoir le poursuivre « en raison de l’insuffisance d’indices incriminants, de la prescription des délits et de l’immunité » dont il bénéficiait en tant que chef d’État jusqu’à son abdication en 2014.
Il avait toutefois mis en avant les « irrégularités fiscales » dont l’ancien roi s’était rendu coupable et qui l’ont amené à procéder à deux régularisations fiscales pour plus de cinq millions d’euros.
Cette décision de la justice espagnole a ouvert la voie à une première visite en Espagne depuis près de deux ans de l’ex-monarque le mois dernier pour assister à une régate de voile à Sanxenxo, en Galice (Nord-Ouest) et voir ensuite son fils, le roi Felipe VI, et sa famille à Madrid.
Juan Carlos avait prévu de revenir à Sanxenxo ce week-end pour une nouvelle régate mais a finalement annulé sa venue, a confirmé à l’AFP le club nautique de cette localité.
Selon le quotidien El Pais, cette deuxième visite a été annulée en raison du courroux provoqué au palais royal par la médiatisation de celle de la fin mai.
Le gouvernement de gauche avait jugé pour sa part que l’ancien souverain avait « perdu une occasion de donner des explications et de demander pardon » aux Espagnols pour sa conduite, au cours de cette première visite.
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