Rencontre avec Éric Domb, fondateur de Pairi Daiza: « Toute ma vie, les gens n’ont cessé de me dire que je ne prenais que des décisions folles »
Eric Domb, fondateur de Pairi Daiza, réalisait son rêve il y a tout juste trente ans, en transformant le site de l’ancienne abbaye cistercienne de Cambron en parc ornithologique. Le boss du plus grand zoo d’Europe répond à nos questions sur le vif.
La question qu’on vous pose le plus souvent ?
« Quel est votre endroit préféré à Pairi Daiza ? » Mais je suis comme un gourmand dans une boutique de bonbons et Pairi Daiza est le plus grand magasin de chiques du coin ! Sincèrement, tous ses mondes m’enchantent, impossible de n’en choisir qu’un.
Le sport que vous pratiquez… en pensée ?
Voler à dos d’oie ! Plusieurs livres m’ont construit, comme L’homme qui plantait des arbres, mais aussi Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède. Ce dernier a vraiment marqué mon enfance, c’était fabuleux, le héros voyageait à dos d’oie et le monde avait l’air si magique vu d’en-haut. Je rêvais de l’imiter…
L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu ?
L’Indonésie. Je l’ai arpentée durant plusieurs semaines quand j’avais 17 ans et c’est probablement un des voyages fondateurs de ma vie… et du projet Pairi Daiza. Ce pays m’a profondément marqué, son odeur, ses paysages, sa population… J’y suis retourné quelques fois et j’y ai très certainement laissé une partie de moi.
La célébrité avec qui vous aimeriez dîner ?
Je rêverais de pouvoir dîner – ou même juste passer du temps – avec le naturaliste britannique David Attenborough. J’admire cet homme et son travail. Il a réussi à reconnecter les gens à la nature, aux merveilles du monde. Avec une envie de les protéger si puissante… C’est très inspirant.
Le plat qui vous ramène en enfance ?
C’est un plat de ma grand-mère : une sorte de gazpacho à la betterave et au concombre. Quelque chose d’ultrafrais que l’on consommait tous les jours en été… La recette est perdue, mais rien que le fait de penser à ce plat me rappelle toujours des beaux moments de partage.
La chose la plus folle que vous ayez faite ?
Toute ma vie, les gens n’ont cessé de me dire que je ne prenais que des décisions folles. Mais pour moi, elles me paraissent toutes parfaitement raisonnées et logiques. Je n’ai jamais pensé que ce que je faisais était compliqué, insensé ou démesuré. Pour moi, c’était simplement une évidence…
Un métier que vous auriez pu exercer ?
C’est très difficile, je ne me vois pas faire autre chose. Mais allez, disons que j’aurais adoré être bâtisseur de châteaux de sable !
Ce qui vous saoule vraiment ?
Moi-même. Plus j’avance dans la vie, plus je me saoule par ma maladresse, mes imperfections et mes failles. Je m’auto-énerve constamment ! (rires)
L’appli de votre smartphone qui est le plus souvent ouverte ?
Celle qui me donne la météo. Vu mon métier, vous pensez bien que je suis un obsédé du ciel et de ses humeurs…
Un mot pour vous décrire ?
Curieux… ou explorateur. C’est lié.
Votre achat le plus bizarre ?
Je dirais une sorte de crâne orné de symboles bouddhistes, que j’ai rapporté du Népal.
Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite ?
J’aimerais me téléporter au sommet d’une montagne, très loin de tout et très haut. De là, je pourrais contempler le monde en toute quiétude, ce serait forcément merveilleux…
Pairi Daiza est ouvert tous les jours. pairidaiza.eu
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