Bali impose une taxe à chaque touriste étranger pour financer sa préservation

Eaux translucides de Menjangan.
© Eric Vancleynenbreugel

Une taxe équivalente à 10 dollars US par vacancier étranger sera exigée à Bali à partir de 2024, ont annoncé mercredi les autorités qui veulent ainsi financer la préservation de cette île indonésienne ultra-fréquentée.

« Le paiement d’une taxe par les touristes étrangers s’appliquera une seule fois durant leur visite à Bali », a précisé aux élus locaux le gouverneur I Wayan Koster.

La taxe, de 150.000 roupies indonésiennes, devra être payée électroniquement et s’appliquera aux touristes étrangers arrivant de l’étranger et des autres régions d’Indonésie, a-t-il détaillé. Les touristes indonésiens seront exemptés. 

Interrogé pour savoir si ce droit d’entrée ne risquait pas de faire fuir les visiteurs, M. Koster a indiqué que les autorités n’avaient aucune crainte de ce côté-là.

« Ce n’est pas un problème. Nous allons l’utiliser pour l’environnement, la culture, et construire une infrastructure de meilleure qualité, de sorte que les voyages à Bali seront plus confortables et plus sûrs », a-t-il assuré à la presse.

Le secteur touristique a beaucoup souffert à Bali pendant la pandémie de Covid-19 à cause de la fermeture des frontières.

Le secteur a commencé à se redresser à partir de mars 2022 et la suppression de la quarantaine pour les voyageurs vaccinés de plus de 20 pays et le rétablissement des visas à l’arrivée.

Plus de deux millions de touristes ont ainsi visité la célèbre île en 2022, selon des chiffres officiels.

Célèbre pour ses récifs tropicaux, ses temples et sa vie nocturne, l’île a durci le ton à l’égard des touristes irrespectueux de ses lois et croyances. 

Le mois dernier, une Danoise a été expulsée après avoir été filmée en selle sur une moto en train de flasher les passants. Et en avril, c’est une Russe qui avait été chassée pour un selfie nue devant un arbre sacré. 

Les autorités locales en sont arrivés à publier en juin un guide spécial pour les touristes, à la demande du bureau de l’immigration de l’île. 

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