Train de nuit Bruxelles-Barcelone: où en est le projet?

train de nuit couchette
© Getty Images

Alors que l’Europe relance ses trains, la Commission européenne a annoncé mardi qu’elle apporterait son soutien à 10 liaisons ferroviaires transfrontalières, dont un Amsterdam-Barcelone via Bruxelles, mais aussi un confortable train de nuit Paris-Venise, mais aussi des liaisons entre la Catalogne et l’Occitanie.

L’un des projets retenus concerne le train de nuit Amsterdam-Barcelone d’European Sleeper, jeune compagnie belgo-néerlandaise qui doit lancer ses premières liaisons nocturnes en mai entre Bruxelles, Amsterdam et Berlin. Ce projet de train de nuit est annoncé pour fin 2023 entre Amsterdam et Barcelone, avec arrêts à Anvers et Bruxelles.

La capitale belge est aussi concernée par un deuxième projet-pilote retenu, celui de renforcer la ligne existante entre Amsterdam et Londres, exploitée par les chemins de fer néerlandais en coopération avec Eurostar. La Commission avait identifié en décembre 2021 les obstacles à l’exploitation de lignes ferroviaires transfrontalières, qu’ils soient liés à l’attribution de capacités ou à la mauvaise coordination entre les gestionnaires de réseaux.

La Commission a également sélectionné le projet de train de nuit Paris-Venise que veut (re)créer la compagnie privée française Midnight Trains, qui entend lancer des « hôtels sur rail » confortables.

Elle veut aussi aider le lancement des liaisons franco-espagnoles envisagées par le gouvernement régional catalan, entre la Catalogne et l’Occitanie.

Les dix projets pilotes sélectionnés par Bruxelles doivent permettre de s’attaquer aux problèmes d’homologation des matériels et autres obstacles aux liaisons entre pays.

« La Commission soutiendra ces projets pilotes en facilitant les contacts entre les parties prenantes concernées et en fournissant son assistance », a-t-elle écrit dans son appel à candidatures, lancé l’été dernier.

Bruxelles se propose en particulier d’aider les opérateurs à s’y retrouver dans la législation européenne et à identifier les aides existantes ou à venir.

Autre projet aidé: celui des chemins de fer néerlandais NS et d’Eurostar (filiale à 56% de la Française SNCF) pour développer la très lucrative liaison Amsterdam-Londres, dont le développement est entravé par un manque de place et de moyens pour contrôler les papiers des passagers, suite au Brexit.

Sont également retenus un bouquet de liaisons entre l’Allemagne, le Danemark et la Suède qui intéresse plusieurs compagnies, dont les SJ suédois, les DSB danois, la Deutsche Bahn allemande, Snälltåget (filiale du Français Transdev), FlixTrain (cousin ferroviaire de l’Allemand FlixBus) et même les chemins de fer tchèques České dráhy.

La Commission a ajouté des liaisons Munich-Vienne-Budapest, une connexion entre l’Autriche, la Hongrie et la Roumanie, une coproduction publique germano-italienne pour Munich-Rome et Munich-Milan (Deutsche Bahn et Trenitalia), et un Munich-Zurich de FlixTrain, ainsi que des liaisons Madrid-Lisbonne et Lisbonne-Porto-La Corogne présentées par Ilsa (iryo), filiale espagnole de Trenitalia.

« La demande en mobilité verte ne cesse de croître, nous avons donc besoin d’un marché ferroviaire qui réponde bien mieux et bien plus vite, surtout pour les longs voyages transfrontaliers », a commenté la commissaire au Transport, Adina Valean.

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