6 bons plans pour visiter Santorin sans (trop) de touristes
La plus célèbre des Cyclades subit de plein fouet le tourisme de masse. Il suffit pourtant de s’écarter de quelques kilomètres pour découvrir des lieux charmants, hors du temps et encore respirables.
L’incroyable île volcanique grecque de Santorin paye lourd sa beauté époustouflante. En son centre fume encore le cratère qui, au XVIIe siècle AVJC est entré en éruption, l’une des plus violentes de ces 10.000 dernières années – des pierres auraient été retrouvées jusqu’en Egypte ! L’explosion a laissé des falaises déchiquetées de 200 à 300 mètres de hauteur. Et progressivement, sur ce volcan – endormi mais pas éteint – des villages en terrasses d’une blancheur éclatante ont poussé, offrant un contraste magnifique avec la roche volcanique des alentours.
Désormais, cette curiosité géologique – l’une des plus étonnantes de la Méditerranée – attire des centaines de milliers de touristes, et beaucoup de bateaux de croisières. Alors, certes la visite d’Oia, la ville principale qui surplombe la Caldeira (le cratère), bondée au coucher du soleil, est à faire une fois dans sa vie. Tout comme un tour dans Fira, l’autre cité remplie de touristes d’un jour. Mais Santorin offre bien plus que cela.
On vous le prouve en 6 spots authentiques. On ne peut pas vous garantir que vous n’y croiserez personnes – il ne faut pas rêver. Mais promis, ce sera tout à fait supportable. Et il vous arrivera même parfois de vous sentir seul au monde ! Un conseil : arpentez tous ces villages en scooter ou quad, pour vous garer facilement, voire en toute petite voiture…
Imerovigli
C’est la petite sœur – bling-bling mais beaucoup moins surpeuplée – d’Oia. On y trouve le même imbroglio de maisonnettes immaculées et pimpantes où se mêlent logements, hôtels, chambres d’hôtes, bar et restaurants, sans oublier une clique de piscines d’un bleu éclatant, avec une vue panoramique sur la Caldeira… Mais le tourisme de masse y est néanmoins bien moins prégnant et on circule à l’aise dans les ruelles.
Le plan : on tente de se garer en haut du village (ou on le rejoint à pied) et ensuite, on caracole vers le bas dans ce labyrinthe de coursives et d’escaliers pour découvrir autant de petits coins secrets. Envie de s’arrêter ? Les prix sont proportionnels à la beauté du lieu (5 euros le Coca) mais la pause vaut la peine, notamment au snack bar Ilioperato…
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Pyrgos
C’est le village le plus haut de l’île… et on l’a adoré. Rien ne sert de chercher à s’orienter dans ses petites rues authentiques, voire désuètes, et calmes. Mieux vaut se laisser porter par l’intuition pour grimper jusqu’au Kastelli, fléché çà et là. Au fil de la grimpette (prévoir de bonnes chaussures), on croise des boutiques d’artisanat ou de jolis souvenirs, quelques petites tables, des chats, la chapelle de Marie dans laquelle un vieux grec égrainant un chapelet nous invite à rentrer… avant d’insister pour que nous achetions un cierge.
Au sommet de ce village forteresse, on contemple l’île sur 270 degrés quand même, on déplore au loin les paquebots qui gâchent un peu la vue dans ce paysage volcanique incroyable, et on sirote un thé maison bien frais – mais un peu cher aussi -au Franco’s Café. Au loin, on repère le monastère du Profitis Ilias, à côté d’antennes de télévision. Rien d’extraordinaire pour ce bâtiment mais le 20 juillet, lors de la fête du Prophète, les visiteurs y reçoivent du pain, du vin et des tomates… Mieux vaut le savoir.
Emporio
Gros coup de cœur pour ce village, où l’on croise encore moins de touristes qu’ailleurs sur l’île. Ici, les maisons ne sont pas toutes parfaitement repeintes façon décor de carte postale. Emporio était autrefois une plate-forme du commerce sur l’île. Aujourd’hui, c’est un petit village endormi, où le blanc est çà et là relevé par des portes aux teintes pastels et où il est quasi impossible de ne pas se perdre. A voir aussi: quelques belles églises.
Si on a là, à certains moments, l’impression de plonger dans la Grèce profonde, on se sent parfois aussi dans une cité troglodyte digne de Star Wars !
Ici, même principe : on se gare en bas et puis on grimpe jusqu’au sommet, où la vue n’est pas dingue cela dit. En chemin, on peut s’arrêter pour se désaltérer et grignoter quelques mezze au Old Barbershop, une jolie terrasse ombragée.
Megalochori
Voilà un village plus classique, moins étagé, mais qui a aussi son petit charme discret. On s’y arrête notamment pour découvrir le centre culturel Symposion, où un artisan fabrique des instruments de musique – flûtes de Pan, Lyre, tambourin… – et propose des démonstration le midi dans une petite cour tellement calme qu’on y entend les oiseaux chanter. Sur place, possibilité également de déguster divers vins locaux.
Un peu plus loin, une placette un brin plus touristique accueille plusieurs terrasses de restaurants bien à l’ombre, sympathiques et pas débordantes de monde.
Akrotiri
Si vous visez la visite du site archéologique d’Akrotiri (très intéressant, cela dit, une sorte de Pompéi miniature) et la fameuse plage Rouge (vraiment trop bondée), un détour par cette toute petite bourgade peut vous offrir un petit moment de respiration. Là aussi, les ruelles grimpent vers les ruines d’un château…
Au sommet, accessible en à peine 5 minutes, une très belle vue sur la Caldeira (on ne s’en lasse pas), avec en avant plan un drapeau grec flottant au vent : parfait pour la photo souvenir.
Caldeira beach
Il est évident que si certaines îles voisines, comme Naxos, Paros ou Mykonos, affolent les amateurs de transats, à Santorin, pas de sable blond et de spots paradisiaques. Les rares endroits – au sol souvent noir – où tremper ses petons dans la Mer Egée se résument bien souvent à une langue de fins cailloux et à des aménagements parfois vieillots. On a néanmoins choisi de s’arrêter sur Caldeira Beach pour dire de se rafraichir.
L’idée : se garer au sommet et puis dévaler à pied la route, bordée de figuiers et de griffes de sorcières, qui mène au niveau de l’eau. Au fil de cette balade d’une quinzaine de minutes, le panorama sur la Caldeira, avec au loin Fira et Oia, est juste incroyable. Arrivé en bas, par contre, c’est un peu le bazar, avec une vieille remorque rouillée, quelques déchets, une terrasse délaissée… Autant dire que c’est le chemin qui compte !
Pas assez d’une plage? Sur l’autre côte, celle de Koloumbos, avec son sable noir et ses rochers volcaniques déchiquetés, a aussi son cachet et ne devrait pas être noire de monde, surtout en fin de journée…
Loger loin des foules
Version pas trop chère
Si vous êtes motorisés, ce qui est idéal pour visiter les petits villages, mieux vaut ne pas poser ses valises à Fira ou Oia mais choisir une chambre d’hôte ou un airbnb dans une de ces petites bourgades sans prétention. Tarif bien moins cher et calme plat en soirée…
Version bling-bling
Envie de jouer les m’as-tu-vus ? On préfèrera Imerovigli à Oia pour éviter de se baigner dans une piscine de rêve avec derrière soi un car de Japonais qui immortalise le moment. De nombreux petits hôtels plus idylliques les uns que les autres se pressent le long de la pente. On a retenu par exemple : le Remezzo ou encore l’Atoles Retreat. Tarifs conséquents néanmoins.
Version grand luxe
C’est l’un des derniers nés de l’île : le Domos Novos, à 20 minutes à pied du centre d’Oia, offre un havre de luxe et de quiétude. L’architecture contemporaine dans les tons rosés s’intègre tout en douceur sur le site et chaque chambre bénéficie de sa piscine. Sur le rooftop, on contemple le sunset presque seul et le restaurant offre une expérience gastronomique grecque digne d’un étoilé, avec vue sur mer. Originalité du lieu : l’endroit n’est pas réservé qu’aux couples, comme beaucoup de lieux de prestige à Santorin, mais bien aussi aux familles, avec même un mini-club. Ce qui en fait un des établissements recommandés par l’agence belge spécialisée dans les voyages haut de gamme en famille Little Guest.
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