Parce qu’il n’y a rien de tel qu’un chouette logement pour rendre un week-end encore plus agréable, Le Vif Weekend teste régulièrement hôtels, chambres d’hôtes et autres lieux de séjour intéressants à maximum trois heures de Bruxelles. Aujourd’hui, direction Paris et les cinq étoiles de sa charmante Maison Delano.
Où ? Dans le VIIIe arrondissement, au cœur d’un quartier réputé. 4, rue d’Anjou, à 75008 Paris.
Style : Un hôtel particulier qui offre à la fois du luxe, de l’authenticité et de l’intimité.
Idéal pour : Les visiteurs en quête d’une adresse raffinée et bien située.
Prix : Dès 520 euros la nuit.
Site web : maisondelanoparis.com
On y va pourquoi ?
Situé en plein de cœur de Paris, l’élégant hôtel Delano vous donnera l’illusion d’incarner un(e) véritable Parisien(ne) dans toute son raffinement… et son effervescence.
Les premières impressions
Nous quittons les rues pluvieuses de Paris pour pénétrer dans la bâtisse imposante de la Maison Delano. L’expérience est rapidement rehaussée par l’accueil chaleureux et le style intérieur mêlant élégance à la parisienne et modernité. En France, la classe est encore parfois synonyme de grandeur un peu vieillotte, mais ici, l’atmosphère est plus intime. L’expression « quiet luxury » aurait-elle été inventée pour cet établissement précis ?
L’histoire du lieu
Les années 90 marquent l’inauguration de l’hôtel Delano de South Beach, à Miami, dont le style Art déco est le premier d’une lignée d’hôtels « lifestyle » du même nom. Chouchou des stars, le lieu voit défiler Madonna et Prince, qui s’y prélassent et font la fête au bord de sa piscine. Après Las Vegas, c’est Paris qui a accueilli le nouveau fleuron de l’enseigne en avril 2023. Pas d’Art déco cette fois, mais bien un hôtel particulier parisien classique construit en 1734 pour un aristocrate au service de Louis XV.
L’intérieur
Le décorateur espagnol Lázaro Rosa Violán a conceptualisé l’intérieur en privilégiant une ambiance à la fois classique et neutre. Les matériaux et le mobilier ont été soigneusement sélectionnés pour offrir une douce sensation tactile, de sorte qu’on ne peut s’empêcher d’attarder ses doigts sur chaque surface. Les éléments historiques du bâtiment confèrent une grande richesse à l’ensemble. Le concierge, très serviable, se trouve sous l’impressionnant escalier, un des endroits les plus agréables de l’hôtel. Comme à Miami, le lieu fait la part belle à l’art moderne. Sur les murs, vous trouverez notamment des œuvres de George Terzian et de Damien Hirst. Dans chaque pièce, les hauts plafonds et les larges fenêtres inondent l’espace de lumière naturelle et créent une atmosphère luxueuse aérée.
Les chambres
L’établissement propose un total de 56 chambres, entre mansardées douillettes avec de charmants balcons, et suites historiques ornées de fresques au plafond, de meubles Cassina et de somptueux lustres dorés. Nous avons séjourné dans une suite junior, qui, comme toutes les chambres, dont les cinq grandes fenêtres ouvrent l’espace sur la cour intérieure et son restaurant. Le lit haut et spacieux procure une envie presque irrésistible d’y plonger les pieds joints, comme un môme. Joli salon, tables de chevet vintage, canapé en velours vert au bout du lit, œuvres d’art au mur… Chaque détail compte et éloigne l’œil de la monotonie.
Dans la salle de bains noire et blanche, la lumière naturelle pénètre également par une haute fenêtre, qu’un store californien permet d’occulter. Tandis que de nombreuses chambres disposent d’une baignoire spacieuse, la nôtre est équipée d’une douche à l’italienne avec un pommeau à effet pluie. Les produits sont signés MALIN+GOETZ et les toilettes (japonaises) sont séparées. Notons que l’hôtel dispose de trois chambres parfaitement adaptées aux personnes à mobilité réduite.
Côté restauration
La Chambre Bleue, le restaurant franco-andalou du chef espagnol Dani Garcia, occupe toute la cour du bâtiment. Son menu célèbre les trésors de la mer, avec des mets à base de coquilles Saint-Jacques, de crevettes, d’huîtres, de poulpe et de moules. Fidèle à son ancrage ibérique, le chef propose également des tapas classiques : pan con tomate, tortilla et croquettes. Les spécialités de la maison incluent une gamme de paellas revisitées en version étoilée ainsi que la fameuse Txuleta basque. Nous optons pour des croquettes au jambon, un carpaccio de calamars et un T-bone de thon. Chaque plat ravit nos papilles, mais mention spéciale au carpaccio.
Les deux salons sont décorés de magnifiques peintures murales, mais la majorité des clients préfèrent dîner dans la cour, à l’abri d’une solide tonnelle. Le tout crée une atmosphère estivale, même sous la pluie hivernale. Chauffages de terrasse et couvertures assurent le confort. Bon à savoir : à partir de 22 heures environ, le « quiet luxury » laisse sa place au DJ du restaurant. Si vous souhaitez vous coucher de bonne heure, demandez plutôt une chambre côté rue. Le petit-déjeuner ? Il est à la hauteur du dîner. Pas de buffet, mais un menu complet qui va du granola maison aux classiques, plus copieux, comme les œufs Bénédicte.
Côté bar
De retour d’une promenade nocturne, nous remarquons le portier posté devant le Delano Bar et optons pour un apéritif à l’heure où l’ambiance est encore paisible. Le designer a conçu un lieu intime aux dominance de teintes vin, tabac et cuir. Bancs, petites tables et chaises Art déco. Les œuvres accrochées aux murs, elles, proviennent de l’Opera Gallery et le menu du barman Kevin Eteo Mba aime donner aux classiques une touche Delano. La France étant ce qu’elle est, la carte des vins est également richement pourvue. Le whisky sour est excellent, et notre mocktail aussi frais que raffiné.
Offres et services
L’hôtel ne dispose pas de spa, mais un service bien-être en chambre comprend une belle sélection de massages et de traitements. Et c’est tendance : l’hôtel est équipé d’une salle de sport, discrètement cachée au sous-sol.
A faire dans les parages
Se promener, bien sûr ! La rue d’Anjou est une artère secondaire de la rue Faubourg Saint-Honoré. A l’angle de l’hôtel, sont installés des noms comme Hermès, Chanel, Gucci et Cartier. La place de la Concorde est à sept minutes de marche, tandis que les Champs-Elysées, les Galeries Lafayette et le Louvre sont également accessibles à pied. Entre rues barrées et policiers armés jusqu’aux dents, notre promenade jusqu’à la Seine nous aura abruptement appris que l’Elysée se trouve… au coin de la rue.
Les +
- Elégant, bien qu’un peu pompeux
- Excellente situation géographique
- Restaurant de qualité (petit déjeuner compris)
- Personnel très serviable
Les –
- Le bar et le restaurant branchés avec DJ ne sont pas propices à une nuit tranquille.
Maison Delano, 4 Rue d’Anjou, à Paris 75 008
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