Review | Culinaire

Le resto de la semaine: Bistro Camélia, un lieu prêt à réveiller Namur

satisfaction garantie
satisfaction garantie

Restaurant - Bistro Camélia

- 38, rue des Fossés Fleuris

Genre - Intimiste

Atmosphère - Bistrot contemporain

Addition - Plats entre 26 et 28 euros

Sur le web - bistro-camelia.be/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Dans une ruelle fleurie du vieux Namur, Bistro Camélia cultive l’art de la discrétion. Rien d’ostentatoire: une quinzaine de couverts, un sobre mobilier et du papier peint à motif végétal en guise de clin d’œil au nom. Pas de décor spectaculaire ni de mise en scène poussive. Le duo Maxime Sanzot et Louise Zordanello préfère l’épure. Après Racines à Floreffe, il signe un bistrot d’un genre prisé mêlant précision et sincérité.

En cuisine, la jeune cheffe Manon Gratz donne le ton. Une proposition lisible, concentrée sur trois entrées, trois plats, trois desserts, pas plus. Une carte courte mais sans faiblesse, qui change au fil des saisons et du marché. Ce jour-là, le déjeuner s’ouvre sur un carpaccio de bœuf joliment assaisonné: câpres séchées, fleurs de bourrache, pointes d’asperges et anchois viennent dynamiser la finesse de la viande sans en masquer le goût. Suit une truite saumonée, cuite tout juste, reposant sur un bouillon iodé garni de coques et de petits pois frais, l’ensemble relevé d’une écume discrète et parfumée. Le dessert, une tartelette chocolat-pistache accompagnée d’une glace au matcha, clôture avec équilibre un menu sans faute, oscillant entre délicatesse et maîtrise technique.

Un lieu humble et juste, prêt à réveiller Namur.

Pas de bavardage: tout est pensé jusqu’au moindre détail, animé par un esprit libre et joyeux. Les assiettes végétariennes suivent la même exigence: légumes de saison, risotto vert, ou plat du jour selon l’inspiration du moment.

L’expérience vaut aussi le détour pour la cave de Maxime Sanzot: une sélection courte, rigoureuse, composée de vins nature choisis avec un soin évident. Pas de jus déviants ou de références tape-à-l’œil: blancs de Loire, rouges du Jura, mousseux belges et vins du Roussillon forment une carte resserrée privilégiant la précision et la buvabilité, avec des bouteilles autour de 40 à 60 euros (verres entre 7 et 10 euros). Kriek Cantillon, Macvin du Jura, cocktails maison complètent cette offre cohérente.

On retiendra un lieu humble et juste contribuant à réveiller une capitale wallonne qui semble définitivement prête à quitter son grand sommeil. On ne peut que s’en réjouir.

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