Benoît Brochard, natif de Rêves et ancien directeur de salle du restaurant Bon Bon, l’affirme haut et fort: «90% des produits utilisés ici sont sourcés dans un rayon de 5 kilomètres.» Le mot Sage se rapporte à «sage-femme». Deux d’entre elles sont les fondatrices d’un centre périnatal auquel est adossé le vaste restaurant dont les volumes évoquent une ancienne grange.
Avec sa belle charpente de bois clair, son monumental pignon de briques nues, son long comptoir appétissant et ses rangées immobiles de blé ignifugé, l’adresse impressionne. Elle se pose d’autant plus là qu’en cuisine, le chef n’est pas le premier venu.
Ancien second à la Villa in the sky et à la Canne en ville, Alexandre Vaessen a fait le choix de développer une carte sous contrainte. C’est-à-dire? Un panel de suggestions pouvant convenir aux femmes enceintes, non immunisées contre la toxoplasmose ou la listériose, susceptibles de manger sur place.
Cette figure de style imposée ne semble pas brider l’intéressé qui, lors de notre venue, signait une composition autour de la betterave – sans doute la plus gourmande jamais dégustée jusqu’ici. La trame? Une assiette jouxtant betteraves rôties et en crémeux, ainsi que caviar de betteraves enrobées dans un siphon au thé à l’hibiscus. Le tout relevé d’une sauce à la crème aigre.
Le verdict? Une entrée moelleuse comme un dessert, dont le chromatisme rouge affirmé et la douceur évoquent les fruits rouges. Dans la foulée d’un accueil calibré pour les futurs parturientes, le lieu aligne des références de boissons non alcoolisées valant le détour: Osan, Botan, Nona Spritz, Gimber ou jus de fruits Pajottenlander.
Retrouvez l’ensemble des restaurants testés par la rédaction ici
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici
