Comme chaque année, l’encyclopédie gourmande en ligne Taste Atlas a compilé son classement des « pires plats au monde ». Une liste de 100 spécialités qui feront saliver les uns et peut-être vomir les autres, et dans lequel la cuisine belge est délicieusement épargnée.
Fondée sur un principe simple, soit « travel global, eat local », l’encyclopédie gourmande Taste Atlas a pour objectif principal de cartographier le monde à l’aune de ses spécialités culinaires. Et de proposer ce faisant aux voyageurs et autres curieux de découvrir (sur place ou de manière imaginaire) l’une ou l’autre destination par le biais de plats typiques tels que le Nasi Tepeng, à Bali, les Munkki finlandais ou encore la célèbre gaufre de Liège.
Et si, à l’origine, il s’agit plutôt de faire saliver et de recenser, outre les spécialités propres à chaque pays (et ville), les meilleurs endroits où les déguster, le fait est que même sans forcément aller bien loin, on peut parfois être (très désagréablement) surpris en découvrant ce qu’il y a dans l’assiette de son voisin. Raison pour laquelle Taste Atlas met aussi régulièrement à jour son classement des « 100 pires plats au monde » sur base des notes données à ces derniers par les utilisateurs de la plateforme.
Une manière de se livrer à une (cyber)version gastronomique de la guerre des tranchées et de conspuer la cuisine d’un pays ennemi? Peut-être, mais afin d’éviter que le recensement ne tourne au vinaigre, Taste Atlas assure avoir recours à « une série de mécanismes qui reconnaissent les utilisateurs réels et qui ignorent les évaluations des robots, des nationalistes ou des patriotes locaux, en donnant une valeur supplémentaire aux évaluations des utilisateurs que le système reconnaît comme compétents. Pour la liste de nos 100 aliments les plus mal notés au monde, jusqu’au 16 octobre 2024, 511.235 évaluations ont été enregistrées, dont 360.568 ont été reconnues comme légitimes par le système ».
Voilà pour la mise en bouche. Et les plats ainsi épinglés alors, quels sont-ils?
Voici les 10 « pires plats au monde » en 2024
1. Le coxão duro (Brésil)
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« Coxão duro se traduit par « cuisse dure » en portugais, ce qui reflète sa texture dure par rapport aux morceaux plus tendres. Ce morceau est souvent utilisé pour le rôtissage, le braisage ou les méthodes de cuisson lente afin de briser les fibres les plus dures et de rendre la viande plus tendre et plus savoureuse » nous apprend le Taste Atlas.
2. Le blodpalt (Laponie)
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Soit « des boulettes brun foncé préparées avec de la farine de seigle ou d’orge et du sang d’animal, de préférence de renne ».
3. L’aginares salata (Crète)
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Cette salade, dont le classement en 3e position semble quelque peu sévère, est « généralement composée d’une combinaison d’artichauts jeunes et tendres, de citron, de jus de citron, d’huile d’olive, de moutarde, d’ail, d’aneth, de sel et de poivre ». Et récolte pourtant la maigre évaluation de 1.8 sur 5.
4. L’hákarl (Islande)
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Spécialité nationale, ce plat traditionnel pour le moins, et bien… traditionnel est préparé « à base de chair de requin séchée, notamment de requin du Groenland et d’autres requins, dont la chair est d’abord fermentée pendant trois mois, puis suspendue et laissée à sécher pendant quatre à cinq mois ».
5. Le bocadillo de sardinas (Espagne)
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Un « humble sandwich espagnol garni de sardines en conserve ».
6. Le ramen burger (New York)
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Né de l’imagination de Keizo Shimamoto, un blogueur spécialisé dans les ramens qui l’a inauguré en 2013 à Brooklyn, cette variation audacieuse du hamburger voit la viande prise en sandwich entre deux « pains » de nouilles ramen frites. Et s’il a l’honneur funeste de figurer dans le Top 10 des pires plats au monde, Time Magazine l’a pourtant inclus dans son classement des burgers les plus révolutionnaires de tous les temps.
7. Les anguilles en gelée (Royaume-Uni)
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« L’anguille en gelée est un plat de rue traditionnel des Cockney, qui remonte au XVIIIe siècle, dévoile le Taste Atlas. À l’origine, il s’agissait d’un moyen facile et bon marché de préparer un bon plat, les anguilles indigènes étant facilement disponibles en abondance dans la Tamise. Les anguilles étaient coupées en morceaux, bouillies pendant environ une demi-heure dans des herbes, puis refroidies – c’est alors que le poisson produisait sa propre gélatine et qu’une gelée molle et transparente se formait sur les morceaux coupés ». Enjoy your eel?
8. Le chapalele (Chili)
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Originaire de l’île de Chiloé, où il est traditionnellement cuit à la vapeur dans un trou dans le sol, ce pain ne compte que deux ingrédients, de la farine et des pommes de terre.
9. Le kaeng tai pla (Thaïlande)
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Qualifié d’épais et « aromatique », ce curry originaire du sud de la Thaïlande est à base d’entrailles de poisson fermentées, agrémentées de piments, galanga, pâte de crevettes et autres ingrédients à haut potentiel gustatif. « En raison de son intensité et de ses arômes forts et piquants, le kaeng tai pla est mieux servi avec du riz cuit à la vapeur » nous précise-t-on tout de même.
10. La chlebová polévka (République tchèque)
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Classée 10e « pire plat au monde » avec une note de 2.2 sur 5, cette « simple soupe est un plat traditionnel tchèque préparé avec du pain rassis, de l’eau, des oignons et diverses épices. Les versions plus raffinées sont parfois épaissies avec des œufs et peuvent incorporer des bouillons savoureux ou divers légumes-racines ».
Et si les découvertes culinaires ne manquent pas dans ce classement pour le moins clivant, surprise, pas une seule spécialité belge n’a été épinglée… Du moins, pas sous le drapeau de notre pays, car si le boudin noir figure bien dans le Top 20 (à la 16e position pour être exacts) il est attribué à la cuisine irlandaise. On notera que nos voisins français, eux, ne s’en sortent pas aussi bien, puisque pas moins de 6 spécialités parmi lesquelles la tête de veau, les andouillettes ou encore les endives au jambon sont repris parmi les « pires plats ».
De quoi rendre l’appétit à toutes celles et ceux qui ont dû jadis manger des chicons au gratin les yeux plein de larmes. Même si « les classements de TasteAtlas ne doivent pas être considérés comme une conclusion globale et définitive sur l’alimentation. Ils ont pour but de promouvoir les excellents produits alimentaires locaux, de susciter la fierté pour les plats traditionnels et d’éveiller la curiosité pour les plats que vous n’avez pas encore essayés » assure la plateforme.
Allons bon, vous tenterez bien un peu de requin fermenté dans sa propre urine? On ne peut pas dire qu’on n’aime pas tant qu’on n’a pas goûté!
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