Déjeuner? D’accord… mais pas à n’importe quel prix. Notre critère de sélection? Une formule lunch qui coûte au moins deux fois moins cher que le repas du soir.
À Bruxelles
Chaudron
C’est vrai, le lunch ne coûte pas tout à fait deux fois moins que le dîner (25 euros le midi, 45 euros le soir). Mais cette adresse, elle, ne ressemble à aucune autre. À la Ferme du Chaudron, on cuisine des légumes rescapés et des pépites paysannes dans une logique de souveraineté alimentaire assumée. En cuisine, le collectif des Gastrosophes transforme des invendus bio en plats inspirés et accessibles. On se souvient entre autres de cet œuf parfait sur crème de maïs et oignons brûlés, et de ce minestrone rehaussé d’un pesto basilic-noisette, servi avec du pain croustillant juste réchauffé. Et, pour accompagner, une limonade maison au melon ou un verre nature. Une carte courte mais alignée avec la cuisine – sans intrants, sans ego, et pleine de sens.
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20-30, rue du Chaudron, 1070 Bruxelles
lafermeduchaudron.be
Les Brigittines
5, place de la Chapelle
1000 Bruxelles
lesbrigittines.com
Dirk Myny a fait de la cuisine bruxelloise la mission de sa vie. Installée dans un ancien bâtiment public Art nouveau – boiseries sensuelles, murs vert mousse, cheminée monumentale –, sa maison célèbre un certain esprit de résistance culinaire. Le midi, une formule à 35 euros permet d’approcher ce bastion gourmand à prix doux: salade d’asperges, raifort et crevettes grises; filet de porc ibérique, sauce archiduc; financier à l’ananas et chantilly au citron. Le soir, le menu grimpe à 68,50 euros, tandis que la carte dépasse les 70 euros, pour une générosité intacte. Côté boissons, vins nature et bio, gueuzes et lambics de chez Cantillon.
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5, place de la Chapelle, 1000 Bruxelles
lesbrigittines.com
La Bonne Chère
Coincée entre la rue Haute et la rue Blaes, La Bonne Chère passe facilement sous les radars. C’était déjà le cas de L’Idiot du Village, dont l’endroit reprend l’esprit d’adresse pour initiés. Aux commandes de ce fleuron marollien, un quatuor cosmopolite – Lora Sapco (en salle), Alexandru Sapco et Jean-Jacques Francès (en cuisine), Jérémie Stoecklin (en cave) – qui défend une cuisine française moderne et racée. Le midi, menu à partir 44 euros (entrée/plat/dessert) contre 95 euros pour le menu dégustation du soir. Des assiettes nettes, des cuissons précises, une vraie grammaire du goût. À boire, des vins nature sans dérive et quelques gueuzes bien choisies.
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19, rue Notre-Seigneur, 1000 Bruxelles
labonnechere.be
Quartz
Business lunch. Peu d’expressions sentent autant la chemise serrée. Mais chez Quartz, le genre trouve un sérieux contre-exemple. Le lieu, installé dans l’ancienne Canne en Ville, a été repensé avec soin. À midi, David-Alexandre Bruno – passé par le Bristol parisien – propose un menu à partir de 49 euros, loin des automatismes tièdes du genre, aidé par un sourcing imparable – Cycle Farm, Monde des Mille Couleurs, Ferme Simon… Une formule maîtrisée, d’autant plus appréciable quand on sait que le soir, la même cuisine se déploie en six services à 125 euros. En entrée, l’œuf mollet, cèpes et crème de champignons, est twisté par un pesto puissant. Le parmentier de canard, céleri-rave, espuma de rattes prolonge le plaisir.
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22, rue de la Réforme, 1050 Bruxelles
quartzrestaurant.be
Seino
Chef réputé, Minoru Seino trace une ligne claire: une fusion franco-nippone qui s’appuie sur la rigueur acquise chez Loiseau et l’inspiration puisée dans son Hokkaido natal. Aux fourneaux, il forme un duo solide avec Oumar Dramé, passé par le mythique Inada, qui apporte précision et constance. Ensemble, ils livrent sans doute l’un des lunchs les plus ciselés de la capitale, devenu une référence pour les foodies en quête d’expériences pointues: aubergine et kumquat confits, brocolinis et mini-maïs en tsukemono, inari sushi, gyoza végé, purée de panais au shiso… Mais il faudra patienter: le restaurant prépare un nouveau chapitre et n’accueillera à nouveau ses convives qu’à partir de janvier 2026, dans les murs de l’ancien Ventre Saint-Gris à Uccle, avec un décor entièrement repensé.
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81, rue du Mail, 1050 Bruxelles
seino-restaurant.be
En Wallonie
De la Terre à l’Assiette
À Arlon, Magali et Guillaume Lempens tiennent la barre d’une maison justement nommée De la Terre à l’Assiette. Elle, en salle; lui, en cuisine. Le décor joue la carte d’un brutalisme arrondi aux angles: gaines techniques apparentes, bois de palettes et quelques tables hautes. Le midi, à 35 euros, aucune fausse note à signaler. En entrée, un taco d’épaule d’agneau bien juteux, relevé de pickles d’oignon rouge. En plat, un cabillaud parfaitement nacré accompagné de brocolinis, fèves et pousses de pois, dans une nage de couteau et bouillon de jambon aussi précis que savoureux. Une belle partition. Si l’on osait une remarque, ce serait d’espérer, côté salle, un peu plus de chaleur pour rendre l’expérience inoubliable.
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13, rue de la Poste, 6700 Arlon
delaterre-a-lassiette.be
Yirmi
Dix couverts, pas un de plus. Dans sa villa de Malonne, Jeremy Vandernoot orchestre une expérience intimiste tout en raffinement. L’ex-candidat de Top Chef cultive l’art de la surprise. Sa carte? Une suite d’intitulés lapidaires – chou-fleur, truite, agrume – comme autant de litotes qui se transforment en explosions de saveurs. Le midi, la formule à 45 euros (trois services) permet d’approcher à tarif doux cet univers ciselé, habituellement déployé en six étapes le soir à 84 euros. Ce jour-là: ail des ours, poitrine de cochon, et une variation acidulée autour de l’agrume. S’ajoutent quelques tartelettes et mignardises aussi délicates que maîtrisées. Côté cave, des accords affûtés.
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22, rue des Trieux-Scieurs, 5020 Malonne
yirmirestaurant.com
Le Délice du Jour
Le soleil inonde les grandes baies vitrées, comme l’indice d’une bienveillance à venir, et projette sur les tables une lumière de théâtre. Le menu de midi s’annonce comme un sobre deux services pour 38 euros – entrée + plat ou plat + dessert – mais la promesse est trompeuse, dans le bon sens du terme. Dès l’arrivée, cinq mises en bouche donnent le ton: on est chez un chef qui aime nourrir et partager. Suit une cuisine soignée, technique mais lisible, et au moment où l’on croit le déjeuner achevé, surgit un chariot de desserts digne d’un grand soir. Rien n’est facturé en plus. Quand on sait que le menu Intuition du soir grimpe à 95 euros, cette générosité-là n’est pas seulement rare: elle est exemplaire.
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57, rue du Chemin de Fer, 7160 Chapelle-lez-Herlaimont
ledelicedujour.be
La Roseraie
Depuis 1892, cette maison familiale enracinée à Modave incarne une certaine idée de l’hospitalité à la belge. Aux fourneaux aujourd’hui, Marie Trignon. Ex-traductrice devenue cheffe étoilée, elle a repris la cuisine de son père tout en l’ouvrant à de nouveaux horizons, plus marqués par les épices. Pas le budget pour les shelters en bois et en verre installés dans le jardin? Reste le lunch du vendredi, seule ouverture de midi de la semaine. Pour 55 euros, on profite – il n’y a pas de meilleur mot – de trois services (sans choix) précédés d’amuse-bouche et suivis de mignardises – le tout pour une trame similaire resserrée des menus du soir et du week-end (six services à 120 euros). Un condensé d’élégance et de maîtrise qu’il ne faut pas rater.
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80, route de Limet, 4577 Modave
laroseraiemodave.com
Coquo
Dans une maison de village rénovée avec goût, Corentin Lonnoy fait rimer justesse et discrétion. Passé par plusieurs maisons namuroises réputées, le chef a baptisé son adresse CoQuo – je cuisine en latin – comme une profession de foi. À l’intérieur, bois clair, murs sobres et éclairage tamisé composent une ambiance feutrée sans maniérisme. À l’arrière, une terrasse couverte s’ouvre sur un jardin arboré. Le midi, le menu à 40 euros (contre 75 euros le soir) propose une lecture directe de la saison: ravioles d’herbes, foie gras poêlé ou boudin blanc de la boucherie Boca, poisson cuit au cordeau ou échine de Kintoa d’une tendreté exemplaire. Les sauces sont nettes, les jus bien réduits, les assiettes équilibrées.
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2A, rue de Hannut, 5380 Bierwart
restaurantcoquo.be
En Flandre
Convento
Rien d’étonnant à ce que le Convento Wijnbistro ait été récompensé il y a quelques années pour son offre de vins. D’abord pour la meilleure carte des vins de milieu de gamme, ensuite pour leur durabilité. Le restaurant est en effet un prolongement du célèbre caviste du même nom, créé en 2009 par le journaliste et connaisseur en vins Stéphane Godfroid. Le soir, l’établissement propose un menu fixe de quatre à six plats, avec une alternative végétarienne, à partir du prix particulièrement compétitif de 62 euros. À midi, on s’attable pour un repas plus concis. Pour 36 euros à peine, on se voit servir deux plats, une rareté dans le paysage gastronomique.
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87, Mechelsestraat, 3000 Louvain
convento.be/restaurant
Vrijmoed
Avec ses deux étoiles Michelin et une certaine renommée médiatique, Michael Vrijmoed et son restaurant éponyme n’ont plus besoin d’être présentés. En 2013, à 32 ans à peine, le chef a ouvert son établissement. En cuisine, cet ancien élève de Guy Van Cauteren et de Peter Goossens honore l’héritage de ses pères gastronomes, mais sait parfaitement quels produits et techniques contemporaines mettre en valeur: le turbot est fini au yuzu, l’aubergine laquée au sansho et à l’ail fermenté. Le dîner, à la carte ou en formule menu, s’affiche logiquement à un certain prix, mais il existe des alternatives. Ainsi du déjeuner, un repas en trois services proposé à partir de 95 euros.
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22, Vlaanderenstraat, 9000 Gand
vrijmoed.be
En bonus, Max & Moi, le choix de notre foodie Barbara Kantor
Avec une de ses meilleures amies, Barbara a monté Louchébem, une agence créative de communication spécialisée dans tout ce qui touche à la gastronomie et aux métiers de bouche.
Max & Moi
«J’avais à cœur de mettre en avant un établissement de Wallonie, une région dont on ne reconnaît pas assez, à mon goût, les talents culinaires. Le chef Julien Hauspie, ancien sous-chef du restaurant La Paix, vous propose ici à midi un super lunch de cinq services à 47 euros – contre 94 euros le soir pour douze séquences.
Il propose une vraie cuisine de produits. Tout est travaillé de façon très intelligente, très juste et de manière raisonnée.
Ici, le zéro déchet n’est pas une tendance, c’est ce qui guide la cuisine. Dans l’assiette, vous retrouverez peu d’ingrédients. Dans le plat intitulé «Autour de la carotte», par exemple, ce sera elle la star. Derrière cette idée du monoproduit, il y a néanmoins une incroyable richesse de goûts.»
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4, Grand Place Baudouin 1er, 1420 Braine-l’Alleud
maxetmoi.be
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