Review | Adresses

Le restaurant de la semaine: Magnà, une jolie osteria qui fait rimer générosité et qualité

satisfaction garantie
satisfaction garantie

Restaurant - Magnà

- 528, chaussée de Bruxelles, à 1410 Waterloo.

Genre - Italien

Atmosphère - Classieuse

Addition - Plats entre 20 et 35 euros

Téléphone - 02 354 94 54

Sur le web - magnawaterloo.be/fr

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

A lire l’intitulé de sa nouvelle enseigne reprise encore chaude des mains de Renato Carati, on se dit que Steven Mirelli pourrait bien avoir pris le melon. Fatal pour un talent qui en est à son troisième établissement ? Rien ne préparait à ce que ce chef discret – une qualité qui peut se deviner en prêtant l’oreille à son Socio-Pâtes dans le centre de Charleroi – mais malgré tout plein de Bagù – du nom de la table intimiste et convaincante de Thuin où il officie en continu – se décide à voir les choses en grand.

Si les amuse-bouches entretiennent le malentendu, frittata au gambero rosso et mousse de ricotta à la truffe en guise de poudre aux yeux un peu faiblarde, la carte le dissipe : plutôt que de trahir un rêve de monumentalité, Magnà, comme dans « Magna Carta » par exemple,  désigne en réalité la nourriture tout simplement, le mot signifiant « manger » en dialecte romanesco.

Le cadre plante une atmosphère juste, celle d’une osteria un peu chicos qui fait se sentir à la maison entre le parquet à chevrons patiné et les luminaires en forme de globe évoquant autant de Saturne cerclées d’or. Tout aussi bien senti, le service dépaysant – un joli accent transalpin à couper au coltello – mise sur une dialectique nonchalance-bienveillance qui nous va.

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Un joli menu, aux portions généreuses

Parmi les propositions qui oscillent entre les spaghetti à la bolognese et le turbot sauvage rôti, les vongole et la côte de veau à la milanese, on s’arrête sur un très raisonnable lunch (25 euros pour deux services). Après avoir siroté un Virgin Spritz (9 euros) élaboré à partir d’un sirop maison, on lape un velouté de brocoli bien salé qui agence chips de coppa, origan et poudre d’olives noires séchées sous le palais. Un pain entier, bien chaud, borde l’assiette, se moquant des nouveaux impératifs de rentabilité.

En plat, les mezze maniche fraîches, des pâtes courtes du nord de l’Italie, s’ébrouent dans un quatuor de fromages calibré. Nourri au gorgonzola, au parmesan, à la fontina et au taleggio, le liant fonctionne d’autant mieux qu’il est exhaussé par un poivre de grande expressivité grossièrement moulu. La portion étant importante – on n’a pas pu la terminer –, elle dispense d’un quelconque dessert. Tout comme elle confirme une générosité qui ne peut qu’interpeller en ces temps de disette.

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