Il a été tiré parti au maximum de l’espace réduit dans lequel se loge Mendo, une récente enseigne bruxelloise dédiée au ramen japonais. Soit une configuration un peu tortueuse qui fait place à deux salles au décor brut de décoffrage. On aime la petite cabane à l’entrée, ornée de lampions, qui évoque l’atmosphère d’un izakaya – du nom de ces bars à grignoter nippons qu’on trouve à Tokyo.
On s’installe dans la première salle où un mobilier en MDF crée d’ingénieux compartiments dans lesquels on peut s’asseoir à quatre. Même si l’on a bien conscience qu’un ramen constitue un repas en soi, on ne peut s’empêcher de commander un assortiment de quatre gyozas en entrée. Ce qui pousse au crime? Ils sont réalisés avec du porc ibérique pata negra. De fait, la bouche ne déçoit pas qui évoque des notes de salaison. Bien sûr, on se serait encore plus réjoui si le cochon en question était local… mais on en demande beaucoup.
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D’impressionnants bouillons tout en justesse
Question potage, on s’est offert un petit tour d’horizon – en forme d’assez intéressant comparatif des saveurs – à travers un échantillon allant du ramen léger (shio), au classique (shoyu), en passant par le végétarien (midori yasai) et la spécialité (kurogoma). S’il faut préciser que tous les bouillons impressionnent par leur profondeur de goût incroyable, c’est le kurogama qui emporte la mise.
Le pitch? Un jus de poulet jaune fermier qui tapisse la bouche, relevé d’une sauce au sésame noir et gingembre. Sans oublier des nouilles fraîches préparées sur place et la possibilité de booster le tout avec une huile de piment rouge infusée aux épices. Mortellement bon.
Notons aussi la présence de trois «mazemen», ces versions sans bouillon des ramen: végétarien, umezu (du nom de cette saumure résiduelle produite lorsque l’on prépare les prunes salées appelées «umeboshi») et umezu avec viande.
Côté boissons, on opte pour un très bon umeshu, ce vin de prune japonais qui enrobe les papilles. Un mot sur l’accueil, dont la grande gentillesse n’est pas entamée par le succès frénétique de l’enseigne. Et gare à l’été (s’il arrive un jour) car il risque de faire torride ici.
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