Le resto de la semaine: Poncho, à Waterloo, où la carte est signée Yves Mattagne
Restaurant - Poncho
Où - 171, chaussée de Tervuren, à 1410 Waterloo.
Genre - Latino-américain
Atmosphère - Fancy
Addition - Plats entre 26 et 48 euros
Sur le web - restaurant-poncho.be
Ouvert depuis le printemps dernier, Poncho joue à guichets fermés, et ce dès le premier service. Un miracle car il n’est pas simple de comprendre les attentes d’une commune waterlootoise boudant des concepts qui allècheraient Bruxelles (feu Foodstock et Little Paris…) et en adoubant incompréhensiblement d’autres (que l’on ne citera pas ici).
On en prend la température en pénétrant un lieu dont le décor calibré plante une atmosphère de jungle luxuriante. Assises en rotin, murs évoquant le pisé, lignes inspirées par l’art méso-américain et bar spectaculairement rétroéclairé, les potards du wow effect sont poussés au maximum. Cette scénographie ciselée – elle l’est un peu moins dans la seconde partie du restaurant dont le toit se déroule par beau temps – est activée par un service aussi efficace que bienveillant.
En guise de botte secrète – enfin pas si secrète que ça, il s’agit d’un argument de vente – c’est Yves Mattagne (chef doublement étoilé à la Villa Lorraine) qui signe la carte. Subdivisée en quatre sections (Aperitivos, Primero, Segundo, Ultimo), celle-ci envoie son lot de paillettes à travers des intitulés surfant sur l’air du temps façon «empanadas porc ibérique», «poulet karaage» ou «smashed taco burger».
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Une expérience en demi-teinte ?
Mouais, d’autant que l’on note quelques imprécisions dans l’exécution, comme ces tacos al pastor servis tièdes – ce qui n’est pas le cas des dumpling crevette et foie absolument délicieux. Passons rapidement sur les vins, trop classiques. Du côté des plats, on regrette que la majeure partie des propositions soit squattée de manière consensuelle par des pièces de viande, cuites au four à braises Mibrasa et possiblement accompagnées de frites.
Pas bon? Du tout, le filet pur fond en bouche, comme la dame blanche servie super onctueuse avec un excellent chocolat maya. Il reste que le voyage latino proposé, pour le dire par le biais d’une métaphore simple, relève davantage de la formule «Club» que, comme on l’espérait, du séjour rugueux chez l’habitant.
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