A la recherche d’une bonne table sans pour autant casser votre tire-lire ? Ces 12 adresses pratiquent une gastronomie haut de gamme et se découvrent avantageusement au moment du repas de midi. Idéal pour un déjeuner en paix.
À Bruxelles
Le Brugmann
Dans cette somptueuse maison de maître, prolongée par une terrasse en forme de havre de paix, Matthias Van Eenoo cultive le goût d’une cuisine de haut vol marquée par des plats signature qui se sont taillé une belle réputation: homard à la vanille; langoustine de Bretagne croustillante avec sauce et condiments thaïs; voire large sélection de caviars qui s’offre aux bourses bien remplies. Heureusement, ce chef, qui est membre de l’Association des Maîtres Cuisiniers de France, a l’intelligence de proposer un lunch accessible (29 euros). En prise directe sur les produits du marché, cette proposition en trois services s’affiche immanquablement inventive et variée – on loue la possibilité de solliciter une alternative végétarienne ou végane au moment de la réservation.
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52-54, avenue Brugmann 1190 Bruxelles
brugmann.com
Les Caves d’Alex
Cette adresse signée Alex Cardoso et Hughes De Cuyper se signale par un cadre irrésistible: des caves voûtées ayant servi de chais de vieillissement à l’importateur Arthur Mouchart, une maison centenaire. L’alignement de ces imposants foudres met en appétit. L’assiette se veut d’obédience classique avec un gros penchant pour la viande (notamment le filet pur entier pour 6 personnes qu’il faut impérativement commander 72 heures à l’avance… une expérience). Alors que l’addition a vite fait de flirter avec les 70 euros, le déjeuner s’en tient sagement à 33 euros. C’est d’autant plus appréciable que le chef aligne une série aussi généreuse que futée: amuse-bouche, entrée, plat et mignardises. Que demander de plus? La carte des vins qui met des étoiles dans les yeux.
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14, rue Eugène Cattoir 1050 Bruxelles
lescavesdalex.be
Ventre Saint-Gris
Ventre Saint-Gris? Dites plutôt «VSG». Pour cause, cette institution de 1976 a pris un fameux coup de jeune depuis que Martin Tfelt et Rémi Colombe sont aux commandes. A Martin la salle, à Rémi les fourneaux, lui qui est passé par la rigoureuse «école» David Martin (La Paix). Ensemble, le duo propose une enseigne familiale axée sud de la capitale – la carte fait plutôt le choix de la viande (tartare de Charolais, paleron de veau braisé ou rib-eye irlandais), même si une formule végé, qui n’est pas un pis-aller, est proposée. Alors que le soir le menu chatouille les 60 euros le couvert (sans les accords vin à 25 euros… qui valent le coup), le lunch en deux services se déguste sous la barre symbolique des 30 euros (28 euros pour être exact). Il ne déçoit pas.
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10, rue Basse 1180 Bruxelles
ventresaintgris.com
En Wallonie
Contre Façon
Sans contrefaçon, Loïc Pierard signe une bistronomie aux assiettes hyperléchées – en plus de la maîtrise technique, il faut pointer l’excellence des produits utilisés. Ce catéchisme gourmand, le chef le déploie dans un décor sobre de maison villageoise qui s’efface avec politesse devant la gourmandise et l’évidence des compositions. Le lunch deux services (32 euros) se découvre comme une excellente façon de mettre le pied à l’étrier d’une adresse où l’on reviendra forcément pour savourer le feu d’artifice du menu quatre services du soir (65 euros). Ce midi-là, le duo, à nouveau, fait mouche: œufs pochés, asperges, jambon ibérique et voile de balsamique pour l’entrée; ainsi qu’en plat, une volaille d’Ardèche jaune, cuisse en fricassée, mousseron, pain aux oignons et lardons, beurre fouetté. Mortel.
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18, place de Virelles 6461 Chimay
contre-facon.be
L’Episode
Installée au cœur des 18 hectares, classés Natura 2000, du Domaine de Waillimont, cette adresse portant la patte de Jordan Boreux était destinée à n’être qu’une parenthèse. C’était sans compter l’engouement suscité par le talent de ce jeune chef issu d’une famille bien connue sur la scène gastronomique nationale. La précision des assiettes – on pense à la cuisse de volaille farcie avec aubergine rôtie à l’ail noir – et le sourcing ultralocal – les légumes et plantes aromatiques sont issus du jardin botanique implanté sur le domaine – s’ajoutent à un décor rassurant – poutres en bois, fûts de chêne, assises moelleuses… – qui donne envie de prendre son temps. Intitulé «La Séquence», le lunch proposé le midi, sauf le dimanche, déroule deux services au choix (entrée et plat ou plat et dessert) pour 32 euros.
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2, route de Waillimont 6887 Herbeumont (Saint-Médard)
lepisode.be
La Roseraie
Pas le budget pour s’offrir un week-end dans l’un des «shelters» – ces structures en bois et en verre au confort ronronnant – de La Roseraie? Qu’à cela ne tienne, il est quand même possible de savourer, à moindre coût, la cuisine boostée aux épices de Marie Trignon, traductrice reconvertie en cheffe et désormais auréolée d’une étoile. Pour cela, il faut viser juste, c’est-à-dire le vendredi. Il s’agit du seul temps de midi de la semaine lors duquel cette adresse à la cuisine tapissée de casseroles en cuivre propose un lunch tarifé 50 euros. La trame? Trois services précédés d’amuse-bouche et suivis de mignardises (on notera qu’entrée et plat ne sont pas au choix mais, aubaine, identiques au menu des soirs et des déjeuners du week-end).
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80, route de Limet, 4577 Modave
laroseraiemodave.com
Le Délice du jour
De grandes baies vitrées invitent la lumière dans la salle dégagée. L’éclatant soleil agit comme un filtre, théâtralisant nappes blanches, murs texturés de cubes en bois et luminaires cuivrés sur pied. L’intitulé promet un «lunch deux services (entrée et plat ou plat et dessert) pour 32 euros», il ne faut pas s’y fier. On le comprend en voyant arriver les mises en bouche, au nombre de cinq, qui narrent un chef dans le partage. Rassasié après une entrée et un plat ciselés, on s’apprête à plier bagages quand s’avance le chariot des desserts. Pris par les sentiments, il est difficile de résister à ces mignardises non facturées. Le tiercé gagnant? Dans le désordre: madeleine à la vanille de Madagascar, cannelé bordelais et meringue.
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7, rue du Chemin de fer 7160 Chapelle-Lez-Herlaimont
ledelicedujour.be
Les 4 Saisons
Certes le doublé façade en pierre du pays et intérieur contemporain est un classique de la gastronomie wallonne telle qu’elle se déploie au-delà de Courrière. Il reste que la formule séduit en ce qu’elle concilie le goût du passé et celui du présent. Cette proposition biface est redoublée par cette enseigne alignant transparence et chaleur, comprendre cuisine ouverte et flamme vive sur le même périmètre. Le tout signe une table où l’on se rend volontiers en famille. Côté assiette, Pascal Nisette pratique une cuisine nerveuse dont on peut palper le désir de se réinventer. Celle-ci s’appréhende à la faveur d’un lunch (29 euros pour deux services) très à l’aise avec le foie gras rôti et le cabillaud à la plancha.
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108, rue de Bastogne 6900 Marche-en-Famenne
les-4-saisons-restaurant.be
En Flandre
Cuichine
Incontournable dans le quartier Zurenborg d’Anvers depuis plus de dix ans, Cuichine a déménagé d’une rue il y a quelques années pour pouvoir accueillir plus de clients et disposer d’une terrasse pendant les mois d’été. La philosophie est toutefois restée inchangée, soit l’interprétation contemporaine d’un restaurant chinois, avec une petite carte, des ingrédients frais, de bons vins et une cuisine ouverte. Attendez-vous à une version originale du canard laqué, à des crevettes avec la sauce XO typique ou à un faux-filet avec la sauce au poivre cantonaise Hak Jiu. Les amateurs de surprises peuvent opter pour le menu Carte Blanche, dans lequel la cuisine choisit elle-même trois ou quatre plats à découvrir. Cette formule est plus compacte encore pour le lunch avec deux plats et s’affiche à 32 euros à peine.
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3, Draakplaats 2018 Anvers
cuichine.be
Rebelle
Les créations du chef Martijn Defauw font figure de modèle de la gastronomie contemporaine. Respectueux de l’héritage culinaire et amoureux des produits classiques, il livre une vision rafraîchissante de la cuisine haut de gamme. Le Jeune chef Gault&Millau de l’année 2022 propose un menu fixe compris entre 120 et 155 euros par personne, mais les convives désireux de se régaler chez Rebelle de manière un peu moins onéreuse sont les bienvenus pour le lunch. On n’y débourse alors que 60 euros pour trois plats.
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226, Rekkemsestraat 8510 Courtrai
restaurantrebelle.be
De Mijlpaal
Que Tongres soit la plus ancienne ville de notre pays, tout le monde le sait ou presque. Mais que cette perle de la Hesbaye représente aussi une attraction culinaire est encore souvent ignoré. L’offre de tables accessibles ou plus gastronomiques par habitant est étonnamment large. A cet égard, De Mijlpaal est une valeur sûre de haut vol. Depuis plus de vingt ans, le chef Jan Menten et son épouse An Penxten écrivent l’histoire de cet établissement qui travaille pour ses garnitures notamment avec son propre jardin d’herbes aromatiques et ses serres. Depuis 2012, ils peuvent se targuer d’une étoile Michelin et jouissent également d’une belle note au Gault&Millau depuis plusieurs années. Si, le soir, on y savoure les grands classiques de la cuisine française à la carte, à midi, une formule de menu est proposée, qui démarre à trois plats pour seulement 55 euros.
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25, Sint Truiderstraat 3700 Tongres
demijlpaal.org
Convento
Depuis 2009, Convento est l’un des cavistes préférés des Louvanistes. Le projet passion du journaliste et expert Stéphane Godfroid est devenu une institution pour l’achat de vins conventionnels tous budgets. En 2017, un bistrot éponyme est venu s’ajouter à l’établissement et a connu un succès presque immédiat. On y mange selon un schéma établi que l’on peut ajuster ici et là, en fonction des préférences et de la faim. Les végétariens ne sont pas oubliés non plus puisqu’un menu végétal peut être adapté de la même manière. Il va sans dire que les conseils sur le choix des accords ne manquent pas. Pour le lunch également, Convento propose un repas épatant. Pour 47 euros, on se voit servir trois préparations, quant aux deux services, ils ne coûtent que 34 euros. Le convive qui préfère choisir lui-même peut par ailleurs parfaitement s’en tenir à la carte.
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87, Mechelsestraat 3000 Louvain
convento.be
En bonus, Kamo, le choix de notre foodie Daphné de Crombrugghe
Lorsqu’on lui a annoncé, à 27 ans, qu’elle était atteinte d’une maladie de la rétine non traitable, elle a dû renoncer à son travail devant un ordinateur, et se reconvertir. Suite à un séjour en Italie, cette passionnée de gastronomie et artisanat alimentaire a créé, en 2023, la vinaigrerie Ste Odile. Son but: réintroduire une production de vinaigre artisanal belge à partir d’alcools locaux.
«Le tarif reste élevé pour le lunch dans ce restaurant japonais étoilé, mais le coût est quand même plus doux et cela en vaut vraiment la peine (à partir de 70 euros le midi au lieu de 90 euros le soir). Les plats, servis dans un cadre dépaysant et épuré fait de bois clair, sont de belle qualité et les poissons d’une très grande fraîcheur. L’idéal est de s’installer au comptoir pour regarder les chefs cuisiner devant soi. Pour moi, c’est un voyage culinaire autant par le service que par les mets. Si l’on recherche un japonais authentique de haut vol, c’est ici l’adresse parfaite pour luncher.»
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550a, chaussée de Waterloo 1050 Bruxelles
restaurant-kamo.be
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