Le resto de la semaine: Mushu, à Saint-Gilles, où l’on savoure des brochettes au comptoir
Restaurant - Mushu
Où - 7, rue de l’Aqueduc, à 1050 Bruxelles. Pas de réservation.
Genre - Comptoir à yakitori
Atmosphère - Charbons ardents
Addition - Brochettes entre 5 et 9 euros
Sur le web - www.instagram.com/mushu.brussels/
On en a déjà parlé ici même: conciliant intimité, égalitarisme et pragmatisme, le comptoir s’impose comme la nouvelle parade des chefs face à une situation économique pour le moins tendue et un (bon) personnel qui se raréfie.
La popularité de ce mobilier s’explique aussi par l’imaginaire qu’il draine: impossible de ne pas penser à la série Netflix Midnight Stories (adaptée du manga La Cantine de minuit de Yaro Abe) qui vend du rêve en cultivant une version introspective de la restauration. L’entrepreneur Benjamin Homsy et le chef Lucas Termine l’ont bien compris, eux qui ne sont pas des novices du comptoir.
De fait, le duo expérimente déjà cette formule dans son autre adresse bruxelloise, Tatar, à la faveur d’un bar en étain en forme de croissant de lune où il est avantageux de s’installer quand on est seul. Mushu, leur nouvelle enseigne, va plus loin, le lieu se présentant entièrement sous la forme d’un comptoir permettant au convive d’avoir les yeux rivés sur les cuissons – deux grils de type robata ponctuent le long bar pouvant accueillir une vingtaine de personnes (un conseil: mieux vaut prendre ses distances vis-à-vis de ces points de chaleur qui dégagent pas mal de fumée).
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Une carte qui aligne un véritable travail sur les saveurs
La carte aligne trois sortes de brochettes: viande, poisson et végé. Pour chacune des catégories, trois propositions. Des cuisses de poulet au kalamansi aux asperges imprégnées de yuzu et koshu, on a tout testé, non sans prendre soin de se rafraîchir le palais avec une portion de légumes macérés façon tsukemono et du riz blanc coiffé d’umeboshi (prune salée). Verdict? Délicieux avec un vrai travail sur les saveurs, particulièrement marquant sur les trop bonnes brochettes de cœur de volaille servies avec une sauce toum libanaise, ou encore sur la version betterave qui gomme le côté terreux du légume.
La seule déception vient du blanc de seiche insuffisamment grillé à nos yeux. Si l’on salue la sélection des boissons, à l’instar du gamay du Domaine des Pothiers (45 euros), on pointe une addition qui a vite fait de tourner autour des 50 euros par personne.
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