Kobo, une « cultural house » à la carte panafricaine alléchante et Toukoul le chaleureux

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Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Kobo a pris soin d’installer son concept de « cultural house » dans un décor digne de ce nom. Bardé de bois brut – tranché à même les billes de bois – et rythmé par des objets de la vie quotidienne, le lieu plante une atmosphère envoûtante.

NOTRE COTATION

GENRE : AFRIQUE CHIC CUISINE : 8 DÉCOR : 9 CONFORT : 8 SERVICE : 9 QUALITÉ/PRIX : 8

C’est une lame de fond, lente mais inexorable. Depuis quelque temps, le continent africain a les faveurs de la restauration. Ce n’est que justice : forte d’une culture millénaire et de produits singuliers, l’Afrique mérite d’attirer notre attention pour autre chose que la famine et la maladie. Bien vu, Kobo a pris soin d’installer son concept de « cultural house » dans un décor digne de ce nom. Bardé de bois brut – tranché à même les billes de bois – et rythmé par des objets de la vie quotidienne, le lieu plante une atmosphère envoûtante. Le tout avec beaucoup de subtilité et de modernité : à aucun moment, le cadre ne s’égare du côté de l’ethnique à deux balles ou de la carte postale folklorique. Côté assiette, la démarche mérite également d’être saluée, avec une carte panafricaine qui allèche. Dès l’arrivée, un cocktail à base de rhum et de bissap permet de mesurer toute la fraîcheur de l’hibiscus à fleurs rouges. En entrée, le trio de samoussa (8,50 euros) rappelle que l’Afrique aussi est traversée d’influences – à ce petit jeu-là, l’Inde n’est pas la moindre. En plat, le poulet aux gombos (16 euros) arrive généreux à table. Encore un peu croquant, le légume se marie à la perfection avec la tomate et l’oignon. Le poulet, lui, est tendre. La seule petite déception vient du riz au lait, pourtant bien présenté et vanillé comme il se doit, mais trop liquide. Le service ? Efficace et au taquet.

Kobo, 4, rue François Libert, à 1410 Waterloo. Tél. : 02 852 22 13. www.koboresto.be Ouvert du mardi au dimanche, de midi à 15 heures et de 18 h 30 à 22 h 30 (23 heures vendredi et samedi).

… Mais aussi

Envie de rester sur le continent fantôme si cher à Michel Leiris ? Direction Toukoul, ce restaurant éthiopien, qui est également un cultural spot, mérite le détour. Pour prendre la mesure d’une cuisine dont on ignore trop souvent les contours, on commande un Key Wot, soit des dés de boeuf cuits dans une sauce rehaussée d’un excellent mélange d’épices (le berberé). Mais il n’y a pas que la cuisine qui est remarquable ici, il faut également pointer le chaleureux accueil, la belle déco et les concerts.

Toukoul 34, rue de Laeken (entrée possible aussi au 1, rue des Marronniers), à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 223 73 77. www.toukoul.be Ouvert de 12h à 14h30 (15h30 le week-end) et de 18h à 22h30 (vendredi et samedi, 23h), fermé le lundi.

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