Review | Restaurants

Le restaurant de la semaine: Kamoun, ambiance et cuisine orientale imparable

on y retourne
© Michel Verlinden
on y retourne

Restaurant - Kamoun

- 29, rue de la Levure, à 1050 Bruxelles

Genre - Orientaliste

Atmosphère - Festive façon boum-boum dans les oreilles

Addition - Plats entre 7 et 34 euros

Téléphone - ..

Sur le web - www.kamoun.be/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Personnalité en vue de la street food orientale à Bruxelles, Georges Badghi Sar n’en finit pas de surprendre. Né en Syrie et traversé par plusieurs influences (ses origines sont arméniennes mais aussi libanaises par sa mère), ce chef possède une vision gastronomique inspirée. Il le prouve avec sa nouvelle adresse installée en lieu et place de C’Chicounou, sa première enseigne dont on garde un souvenir ému.

Avertissement: Kamoun creuse un sillon très personnel et ne conviendra pas à tous ceux qui cherchent un moment de calme et d’intimité lorsqu’ils vont au restaurant. Cet endroit au décor savamment étudié – entre jolis luminaires en osier, banquette dessinée sur mesure et briques nues – assume un goût affirmé pour la fête.

Dans les faits, cela signifie une musique, passant de la variété française à l’électro arabisante, diffusée à haut volume sonore ainsi que, cerise sur l’ambiance, des tournées de shots alcoolisés offerts toutes les heures – sans que l’on sache si c’est un rituel instauré ou s’il y avait quelque chose à fêter lors de notre passage.

Souvent, un tel parti pris de divertissement nuit à la qualité de la cuisine proposée. Ici, pas du tout.

Mélangeant petites assiettes et préparations plus importantes, le tout est à partager, la carte est imparable. Elle se promène de frites épicées à la crème toum, une sauce à l’ail, à une côte à l’os d’un kilo au thym citronné, en passant par de nombreux plats aux origines méditerranéennes.

© Michel Verlinden

Bien vu, en cuisine, une braise entretenue sur un barbecue de type Ofyr assure des cuissons juteuses parfumées. On en prend la mesure par le biais d’un poulpe entier infusé aux épices et pili- pili. Déposé à même la table sur une sorte de papier craft, l’octopus en question est un régal tendre à souhait.

Il en va de même pour l’artichaut proposé entier avec de l’ail, des dés de tomate et de la mélasse de grenade.

On aime aussi les gestes qui sont offerts aux convives, ainsi de cette sauce relevée au zaatar présentée dans un mortier qu’il faut broyer soi-même à l’aide un pilon.

L’apothéose? La sélection des vins fait place à des jus nature qui enchantent le palais – chinon du Domaine Grosbois (35 euros) ou vin orange du Domaine des Têtes (32 euros).

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