Review | Restaurants

Le restaurant de la semaine: Maïnoï, le thaï qui change du thaï

satisfaction garantie
© Michel Verlinden
satisfaction garantie

Restaurant - Maïnoï

- 34, chaussée Reine Astrid, à 1420 Braine-l’Alleud

Genre - Thaï

Atmosphère - Détendue du krupuk

Addition - Plats entre 20 et 34 euros

Téléphone - 0484 39 80 01

Sur le web - www.mainoi.be/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Deux écueils guettent les restaurants thaïs. Le premier est de vouloir maintenir envers et contre tout une politique de prix écrasés obligeant les chefs à travailler des produits sans âme. Le second consiste à rester dans un canon de préparations – pad thaï, tom ka, som tam… – et de verser alors dans la carte… postale.

Maïnoï – «petit bois» en VF – évite ces travers. Pour preuve, l’entrée est une création maison qui ambitionne d’élargir le répertoire des mets végétariens venus de Thaïlande. Elle consiste en des raviolis frits farcis à la purée d’avocat. Présentés sur une assiette longiligne, les quatre beignets sont servis avec de la sauce aigre-douce, du persil plat, des rondelles de jeunes oignons et des lamelles de poivron. C’est bon et, surtout, cela va comme un gant au Mai Tai non alcoolisé siroté en guise de mise en jambe.

Dès la première gorgée, c’est la révélation

En attendant le plat, on promène les yeux dans la salle. Avec son carrelage en damier, son comptoir en bois (où, le vendredi midi, il est possible de commander une soupe façon street food), ses confortables banquettes vert anglais et sa dizaine de luminaires en osier, le décor met dans de bonnes dispositions. Le panang kai, ce curry rouge au poulet et aux légumes, arrive dissocié en deux cassolettes. Le couvercle de la première fait place à une explosion chromatique carmin. Le second libère les arômes d’un riz parfumé. Dans une assiette creuse, on opère le mélange avec délicatesse.

Dès la première gorgée, c’est la révélation. Le piquant du curry est une caresse, certes brûlante, mais suave avant tout. C’est un oxymore qui vient à l’esprit: celui de l’agréable morsure. Contenu, le piment chauffe la bouche à la façon d’un interminable préliminaire. Ce petit miracle en contient un autre, à savoir le fait que les légumes – le brocoli, la carotte, le chou-fleur, le haricot et le poivron – restent croquants, tandis que le poulet, manifestement de bonne qualité, se tient sans sécheresse. Et vu que les bonnes nouvelles n’arrivent jamais seules, l’adresse propose une carte de vins travaillée – Domaine Chevrot, Weingut Ceel, Yves Cuilleron… – permettant de faire, pour une fois, l’impasse sur la traditionnelle Singha.

© Michel Verlinden
Lire plus de:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content