Le restaurant de la semaine : Yi Chan, un petit miracle
Longtemps, les enseignes japonaises ont damé le pion aux autres cantines made in Asia. Une nouvelle génération de restaurateurs, issue de celle qui nous avait déroulé les colonnades impériales et les cartes numérotées, est en passe de renverser la (bouchée) vapeur.
Genre : faux asiatique moderne p>
Pas de meilleur exemple que ce récent Yi Chan – « l’héritage » en mandarin -, véritable miracle apparu dans le petit Chinatown bruxellois où les menus s’écrivent habituellement en lettres surgelées.
Ici, un chef s’occupe spécifiquement des dim sum, frais à périr et imparables en version porc, crevettes et même foie gras (de 5 à 10 euros).
S’avançant sous la bannière « asiatique moderne », Yi Chan pioche dans différents répertoires. La preuve avec la soupe Pho (17 euros) qui est la meilleure que l’on ait goûtée à ce jour. Se tenant loin de l’eau de vaisselle souvent servie, le potage viet’ s’offre une promenade du côté de l’umami. Le bouillon proposé séparément est à verser sur la viande, de fines lamelles maturées de boeuf Wagyu.
Comme un bonheur ne vient jamais seul, le lieu s’est fait une spécialité de cocktails – à l’image d’un mojito shiso (10 euros) d’anthologie – et le patron est un as de la pâtisserie qui revisite le mango sticky rice comme personne. Dommage qu’une télé trouble ce moment de plénitude.
Yi Chan, 13, rue Jules Van Praet, à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 502 87 66. p>
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