Comment Bruxelles et les grandes villes de Wallonie anticipent la réouverture des bars et restaurants?

Le centre de Namur et ses ruelles étroites
Aurélie Wehrlin Journaliste

Les grandes villes de Wallonie mais aussi Bruxelles ont décidé de devancer l’appel, en l’occurrence le probable feu vert du CNS le 3 juin prochain quant à la réouverture des bars et restaurants. Les terrasses et l’espace public sont au coeur de leur stratégie.

Charleroi

L’échevin de la mobilité, Xavier Desgain (Ecolo) explique au Soir que « les places publiques sont sans doute l’endroit le plus accessible, où on peut dégager sans difficulté de la place », à l’instar de celle de La Digue, de la place Verte, de la place Charles, entourées de restaurants et cafés. Leur accès pourrait peut-être même fermé pour assurer la sécurité. La fermeture à la circulation en journée et/ou en soirée pour d’autres rues est aussi en réflexion. Certains restaurants pourraient profiter des places de stationnement réquisitionnées pour leur permettre d’agrandir ou de créer une terrasse.

Liège

Dans la Cité Ardente, la réflexion doit tenir compte des travaux du tram, comme le souligne le bourgmestre, Willy Demeyer toujours au Soir : « Les travaux du tram nous bloquent à deux niveaux : premièrement, certaines rues sont bloquées à cause des travaux et donc ne peuvent permettre l’utilisation de terrasses. Ensuite, d’autres rues doivent absolument rester accessibles aux voitures qui ne peuvent pas passer dans les rues en travaux.

Mais Demeyer souligne aussi le caractère vital de ce secteur pour la sa ville: « On s’aperçoit que l’horeca est vital pour une métropole. Et que chaque secteur vit grâce à l’autre. Le marché n’est plus le même si on ne peut s’attabler à une table pour manger ou boire un verre. Même chose pour le shopping »

Une autre contrainte de taille pour Liège : la nature de quartiers comme le Carré, aux rues trop étroites pour permettre les terrasses dans le respect des règles de distanciation sociale.

Namur

Ce problème de l’étroitesse des rues se retrouve dans la capitale wallonne. « Il faut respecter le passage des piétons (1,5 m), permettre aux services de secours d’avoir accès à toutes les zones et garder la distanciation sociale : c’est un savant équilibre à trouver« , résume l’échevine du commerce et de la mobilité, Stéphanie Scailquin au Soir. Namur pense, à l’instar de Charleroi, à fermer les artères en soirée, pour profiter des terrasses en toute sécurité, mais jamais au-delà de minuit.

Bruxelles

Comme on l’évoquait il y a quelques jours, la Ville de Bruxelles a elle aussi anticipé et mise en ligne un formulaire de demande de terrasse. Et rencontré le succès puisque 313 demandes auraient déjà été renvoyées. L’objectif du service Commerce de la ville : libérer l’espace public pour permettre aux établissements d’accroître le nombre de couverts tout en respectant les mesures de distanciations sociales préconisées. Une mesure aisément applicable dans le centre historique selon l’échevin. À l’instar de Charleroi ou Namur, la fermeture du trafic sur certains axes étroits, en soirée tout au moins, à condition que la rue compte plus d’un établissement. Supprimer des places de stationnement pourrait aussi être une option.

Ces extensions de terrasses seraient en outre exonérées de taxe supplémentaire.

Toutes ces options réfléchies par les municipalités ne seront mises en application qu’après le feu vert du Conseil National de Sécurité. Le prochain se tient le 3 juin.

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