Le restaurant de la semaine: la Cantine de Victor, zéro fausse note

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

A la Cantine Victor, le patron est un ancien publicitaire reconverti dans l’assiette de précision.

Genre : Self-made

On n’a jamais caché une passion pour les hors-venus. Ceux qui ne pensent pas sortir de la cuisse de Jupiter pour la simple raison qu’ils ont obtenu le diplôme d’une école hôtelière. Morceau de papier qui est le plus souvent la garantie d’un aller sans retour vers le formatage le plus navrant.

Le restaurant de la semaine: la Cantine de Victor, zéro fausse note
© Michel Verlinden

Le dernier self-made-chef que l’on a croisé nous a tiré une larme. Caché dans une charmante maison de notable où aurait séjourné Victor Hugo, le candidat en question est un ancien publicitaire reconverti dans l’assiette de précision.

Les premiers pas dans le restaurant sont déroutants, on craint le chaos et l’organisation défaillante. Pourtant, il n’en est rien. Les petits plats de l’ardoise noire défilent sans la moindre fausse note. Qu’il s’agisse de produits impeccables – des « maatjes » (8 euros) qui fondent en bouche – ou d’un vitello tonnato (8 euros) servi avec de grosses câpres et une sauce renforcée.

Le restaurant de la semaine: la Cantine de Victor, zéro fausse note
© Michel Verlinden

On choisit le plat modeste, une simple salade poulet avocat (15 euros). Elle arrive pourtant princière à table. La composition est un modèle de générosité, soignée comme un bonzaï nippon. Elle décline une impeccable volaille grillée enrichie de concombre, tomates, jeunes oignons, noix, feta et même de très à propos baies de goji.

Pas de doute, cet homme-là nous veut du bien.

La Cantine Victor, 9, rue de l’Eglise Saint-Etienne, à 1380 Ohain. www.lacantinevictor.be

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