Pour ou contre fêter la Saint-Valentin au restaurant?

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La question se pose chaque année à la Saint-Valentin: est-ce vraiment le bon jour pour aller au restaurant ? Les avis sont mitigés dans le secteur. Cette année, la fête tombe un dimanche et le fait d’ouvrir pour les établissements Horeca est une opportunité commerciale… ou pas.

Au « Comme chez soi », on est ouvert tous les ans à la Saint-Valentin même si la date tombe un jour de fermeture. « Ça nous permet d’avoir nos clients habitués et d’autres qui viennent découvrir notre maison. C’est un jour qui a toujours bien fonctionné. On se rend compte que les gens réservent de plus en plus à la dernière minute. Le dimanche soir n’est pas encore tout à fait complet mais le samedi soir l’est déjà », précise le chef de l’établissement, Lionel Rigolet, qui propose un menu six services composé notamment de lapereau, de king crabe, de bar, d’agneau des Pyrénées et de bananes au rhum.

Du côté de la « Guinguette en ville », ouvert il y a deux ans, autre son de cloche pour les trois jeunes tenanciers qui restent ouverts samedi soir mais pas dimanche. Clément, Paul et Mat préfèrent ne pas tomber dans le côté bling-bling et surjouer du concept. « Les cartes que proposent les garçons sont des cartes qu’ils estiment justes et qui ne doivent pas être spécialement remaniées à la sauce Saint-Valentin. On peut le considérer comme un événement assez commercial; certains restaurants peuvent en tirer parti. Tant mieux pour eux mais ce n’est pas le cas pour nous », selon Clément.

Enfin, Carlo de Pascale, gérant de Mmmmh!, un espace dédié aux cours de cuisine pour les particuliers, organise à chaque Saint-Valentin une séance consacrée aux « Délires aphrodisiaques ». « On ne sait même pas si ça existe et on ne le saura jamais…. mais il y a des crustacés, des coquillages, du piment, du gingembre, de l’ananas, des épices. Systématiquement, ce cours est complet », souligne Carlo de Pascale.

La région bruxelloise compte au total 8.000 entreprises Horeca, dont 4.000 restaurants. Mais le secteur dans la capitale n’est pourtant pas au mieux de sa forme. Les grèves répétées, la menace terroriste, le piétonnier, les embouteillages… ont fait perdre 30 à 40% de clientèle aux restaurants, selon la Fédération Ho.Re.Ca Bruxelles. « On a à peu près 8.000 entreprises Horeca à Bruxelles et on peut dire qu’aujourd’hui, on a une perte de 1.000 à 1.500 euros de chiffre d’affaires par entreprise, ce qui est beaucoup et qui ne va pas être supporté encore longtemps par ce secteur », estime le président de la Fédération Yvan Roque.

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