Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

1. Récits de Mode, Hussein Chalayan au Musée des arts décoratifs. L’institution offre une carte blanche à l’un des créateurs les plus avant-gardistes du moment. Chalayan n’a de cesse de se démarquer en allant chercher son inspiration tant du côté de la sculpture que du cinéma. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder ses Remote Control Dresses, créations qui semblent tout droit sorties d’une usine aéronautique.

Jusqu’au 13 novembre prochain.

2. Trans-Figurations – Mythologies indonésiennes à L’Espace Culturel Louis Vuitton. Pour sa 16e exposition, le lieu poursuit sa traque des scènes artistiques émergentes à travers le monde. Cap sur l’Indonésie avec un panel de onze artistes majoritairement originaires de Yogyakarta, ville ouverte aux allures d’incubateur arty. Si le nom des plasticiens sélectionnés n’évoque rien, il n’en réserve pas moins de bonnes surprises, à l’instar des toiles d’Arie Dyanto ( photo) dont l’esprit évoque la culture post-graffiti.

Jusqu’au 23 octobre prochain.

3. Photographies 1976-2010, Jane Evelyn Atwood à la Maison européenne de la photographie. Retraçant trente-cinq années de prises de vue, cette exposition est la première rétrospective consacrée à la photographe américaine qui a promené son objectif tant en Haïti que du côté des prostituées de la rue des Lombards à Paris. Organisé autour de six séries majeures (les aveugles, les femmes en prison, le sida…), l’événement dévoile plus de deux cents images qui font mesurer l’ampleur du talent à l’£uvre.

Jusqu’au 25 septembre prochain.

4. Claude Cahun au Jeu de Paume. Cette photographe (1894-1954) était également écrivain et femme de théâtre. Elle a laissé une £uvre autobiographique, difficile à classer, qui témoigne d’un esprit libre. Des différentes expérimentations de cette tête chercheuse, le Jeu de Paume a choisi de montrer principalement les autoportraits photographiques. C’est à travers ceux-ci que Claude Cahun s’est réinventée en posant pour l’objectif avec un sens aigu de la performance, habillée en femme, en homme, cheveux longs ou crâne rasé. Le tout pour une £uvre qui reste d’une saisissante pertinence.

Jusqu’au 25 septembre prochain.

5. Clichés japonais au Musée Albert-Kahn. Alors qu’elle a été inaugurée il y a plusieurs mois, l’audience de cette exposition est restée confidentielle. Dommage car la visite vaut le détour. Clichés japonais donne à voir une petite centaine d’images réalisées par les opérateurs du célèbre banquier Albert Kahn lors de leurs voyages au Japon au début du siècle précédent. Poétique et envoûtant.

Jusqu’au 28 août prochain.

Carnet d’adresses en page 48.

MICHEL VERLINDEN

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