Anne Gruwez – Juge d’instruction

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Son entrée en scène, à 62 ans –  » l’âge où on tire généralement sa révérence  » -, Anne Gruwez l’a faite sans concessions. L’hiver dernier, on découvrait en effet sur grand écran son job de juge d’instruction, à Bruxelles, dans le documentaire Ni juge, ni soumise de Jean Libon, cocréateur de l’émission Strip-Tease, et Yves Hinant. Le résultat d’un tournage de plusieurs années mettant en avant un job complexe, qui consiste  » à faire la lumière sur les faits « , mais aussi la personnalité sans tabous d’une femme profondément humaine, n’hésitant toutefois pas à verser dans le politiquement incorrect pour donner son opinion.  » Je n’avais aucun dessein en acceptant ce film mais il montre combien notre société a besoin de transparence de la justice « , nous confie-t-elle, extrêmement flattée de figurer dans notre palmarès. Avant de préciser qu’elle ne se sent néanmoins pas féministe :  » Je suis une femme, cela doit suffire. Et puis, ce terme n’a pas son équivalent masculin, et moi, j’aime l’équilibre.  » Insoumise peut-être alors ? Là encore, elle nuance :  » Je préfère la liberté à l’insoumission, même dans la parole… mais sans le mépris « , conclut-elle, citant Simone Veil, décédée en 2017, comme femme de l’année 2018…  » parce que les idées ne meurent pas « .

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