Danse avec l’espoir

Fanny Bouvry © KAREL DUERINCKX

L’odeur de la fête est partout. Comme celle des barbecues aux premiers jours de chaleur. L’Euro de football bat son plein ; les écoliers, qui ont bien morflé cette année, sont en passe de se reposer ; les chiffres de la pandémie semblent glisser dans la bonne direction ; les clichés d’apéros en terrasse envahissent nos réseaux sociaux… Et c’est une bonne chose. Car comme le rappelait l’anthropologue Emmanuelle Lallement sur le site du journal Le Monde, en mars dernier, « la fête est un élément essentiel de fondement et de renforcement du lien dans les sociétés humaines. Le corps-à-corps, la danse, l’énergie qui se dégage dans ce collectif qu’est la fête est une nécessité, pour soi-même mais aussi pour le lien social en général. » C’est aussi ce que disait le philosophe Michaël Foessel, en septembre 2020, sur le site de Philosophie Magazine: « Pendant une fête, le temps social concurrentiel et productiviste est suspendu, la fatigue ne résulte pas du travail mais du plaisir. Ce qui manque aujourd’hui, avec la fermeture d’un grand nombre de lieux de fêtes, ce sont ces expériences collectives où les gens ne sont pas réunis autour d’impératifs professionnels, mais tentent d’expérimenter d’autres manières d’être ensemble. » Alors, même si le collé-serré doit rester très relatif, distanciation oblige, il ne nous reste plus qu’à lâcher prise, un cocktail pimenté à la main ( voir nos recettes dans ces pages) et à se déhancher sur des rythmes endiablés, car comme le confirme la psychologue Sally Das dans ce magazine: « Cela permet de déconnecter, de tout oublier, de se concentrer uniquement sur le plaisir. » Profitons-en, l’espoir renaît!

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