En famille

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Cette année, la marque belge Nathalie Vleeschouwer souffle ses dix bougies alors que la fille de la créatrice, Felix, l’a récemment rejointe. Crise sanitaire oblige, elles ont dû s’adapter et se serrer les coudes.

Peut-on dire que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre?

Felix: Avant, quand mes amies me demandaient si j’allais suivre les traces de ma mère, je répondais toujours non ( rires). Entre-temps, j’ai découvert que le travail pour une entreprise de mode est très varié, et j’aime ça.

Nathalie: Quand Felix était ado, je n’aurais jamais imaginé que nous deviendrions aussi vite des collègues ( rires). Au cours des six mois de stage qu’elle a effectués chez nous, elle a accompli une multitude de tâches. De l’administration à la création graphique: elle est polyvalente et dévouée. Ce sont les caractéristiques nécessaires pour travailler dans une entreprise familiale.

La dernière collection été a été conçue au début de la pandémie. Vous avez subitement dû changer de tactique.

Nathalie: De nos jours, en plus du Q.I. et du Q.E., le Q.A. est également primordial, A signifiant anticipation. Vous devez constamment vous réinventer, vous et votre entreprise. Début mars, nous avions des rendez-vous en Italie, mais évidemment tous nos plans sont tombés à l’eau. Tout comme le reste du pays, nous avons soudain dû rester à la maison. Felix et moi nous sommes isolées et avons utilisé le temps que nous aurions normalement passé en Italie pour créer nos propres imprimés. Nous ne l’avions encore jamais fait de A à Z, c’était donc un défi. »

Felix: « Nous avons cousu et fait des expériences jusqu’à ce que nous soyons satisfaites. De l’aquarelle au patchwork, nous avons tout essayé. Même si beaucoup de choses ont fini à la poubelle. »

Nathalie: « Finalement, ce sont principalement les créations de Felix que nous avons transformées en imprimés. Il a fallu beaucoup d’efforts pour atteindre le résultat final à distance avec les fabricants italiens. Mais ce temps passé à laisser s’exprimer notre créativité était agréable. C’est un luxe que nous ne nous serions pas permis en temps normal. »

Le monde a énormément changé ces dix dernières années. Un regard de plus en plus critique est tourné vers l’empreinte écologique de la mode.

Nathalie: « Quand vous êtes perfectionniste, c’est très difficile de prendre conscience que vous ne pouvez pas vous transformer en une marque 100% durable en un claquement de doigts. C’était démotivant au début. Ce qui me rend optimiste, c’est que nos fournisseurs y travaillent aussi. Leur offre de tissus durables augmente et les différences de prix entre les textiles conventionnels et écologiques diminuent. Je ne suis donc pas seule. La qualité a toujours été un aspect important pour la marque Nathalie Vleeschouwer. Des vêtements dont on peut profiter longtemps: c’est aussi ça la durabilité. »

Nathalie Vleeschouwer et sa fille Felix.
Nathalie Vleeschouwer et sa fille Felix.© SDP

nathalievleeschouwer.be Retrouvez l’interview complète sur levifweekend.be

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