@Sophie Fontanel

La Parisienne, " un laisser-aller un peu travaillé ". © imaxtree

Elle est parisienne, auteure, journaliste, instagrammeuse compulsive et influenceuse aux 105 K abonnés. Qu’elle ait son mot à dire sur le sujet, rien n’est plus sûr.

#Paris in, Paris out

 » Je pense que Paris, évidemment, reste la capitale de mode mais il y a intérêt à faire gaffe. Evidemment, parce que le niveau de création est extraordinaire, les grands créateurs et les gens très doués ont encore envie de venir en France travailler pour des maisons françaises, les magazines faits ici, notamment les alternatifs comme Self Service, sont les meilleurs.  »

#la menace

 » Elle viendrait d’où la menace ? De Milan ? Je n’y crois pas. De Londres, non plus au sens où les créateurs britanniques sont intéressés à travailler pour des maisons parisiennes. New York ? Vu l’ambiance grâce à ce cher monsieur Trump, c’est pas demain la veille… sauf qu’il est en train de se passer un truc dingue là-bas avec Calvin Klein et Raf Simons, malgré tout. Et puis aux Etats-Unis, on trouve des choses un peu classiques, comme Ralph Lauren, que j’aime bien d’ailleurs, et totalement alternatives, comme Electric Feathers, des vêtements très simples, minimalistes. Pour moi, le plus gros concurrent, ce serait plutôt Séoul, c’est fou ce que ces gens ont envie de faire de la mode. Il y a la Chine aussi, il suffit de 0,01 % de la population qui décide que cela compte, la mode et être bien looké, pour que cela devienne un phénomène mondial, ils sont tellement nombreux. En fait, voilà ce que je crois : Gabrielle Chanel est née en France parce que la mode que l’on y trouvait n’était pas satisfaisante, donc dans les pays où ce n’est pas satisfaisant, il peut y avoir une nouvelle Gabrielle Chanel qui sort.  »

#la Parisienne

 » C’est ce so-french-laisser-aller, et ça, on ne s’en rend même pas compte mais c’est un truc qu’on a et qui pour moi incarne la Parisienne. Un laisser-aller un peu travaillé, pas le laisser-aller de la touriste qui se met n’importe quel bermuda et chaussures à Scratch, ce n’est pas du tout ça. La Parisienne, cela correspond à un concept que j’aime bien. Inès de la Fressange est vraiment la Parisienne, elle a une manière de se mettre le rouge à lèvres comme ça et une façon de donner un petit coup de brosse dans les cheveux par en dessous, on voit bien qu’elle a une coquetterie, quelque chose qui est merveilleux. Mais si on en fait un mausolée, alors là on n’est pas sorti de l’auberge (lire par ailleurs).  »

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