TALENT MONSTRE

© ODA JAUNE © GALERIE DANIEL TEMPLON

QUI ?

Née en 1979 en Bulgarie, Oda Jaune – un pseudonyme signifiant  » jaune précieux  » – a été l’élève, et même l’épouse, du peintre néo-expressionniste allemand Jörg Immendorff (1945-2007) dont on se rappelle Café Deutschland, une série de toiles ayant pour thème central la partition de l’Allemagne. Comme pour mieux se détacher de l’imposante aura d’Immendorff, la jeune femme s’est installée à Paris en 2008. Cette distance géographique l’a probablement aidée à développer un style propre s’éloignant de la tradition germanique. Dans la foulée de ce nouveau départ, son travail a connu un succès fulgurant. Multipliant les expositions – notamment une intéressante  » confrontation  » avec Félicien Rops dans son fief namurois -, Oda Jaune s’affiche comme une plasticienne à suivre de près.

QUOI ?

Autant dire que l’accrochage de ce prodige de l’art contemporain est attendu. Outre une dizaine de nouveaux tableaux qui creusent un sillon qui lui est cher –  » le corps comme territoire de la métamorphose et les surgissements de l’inconscient « , pour reprendre la formule consacrée – l’artiste débarque avec une série de sculptures en porcelaine que la galerie Templon, à Bruxelles, situe au croisement prometteur de Hans Bellmer et de Louise Bourgeois.

POURQUOI ?

Pour appréhender une oeuvre en prise directe sur l’inconscient – on a encore en mémoire Candle (2015), une hybridation picturale qui vissait une bougie sur un quartier de viande. Mais également pour s’émerveiller sur ces corps métamorphosés en porcelaine dont elle s’est plu à cerner les  » ondulations infimes « , selon l’expression d’Olivier Kaeppelin.

All White,Oda Jaune, galerie Daniel Templon, 13A, rue Veydt, à 1060 Bruxelles. www.danieltemplon.com Du 19 avril au 27 mai prochain.

M.V.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content