Vinted et autres: Astuces pour bien vendre ses vêtements en ligne

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Donner une seconde vie à ses vêtements en les vendant en ligne est de plus en plus simple. Néanmoins, pour en tirer un maximum, il y a quelques règles à suivre. Mode d’emploi.

« Vous ne le portez plus ? Vendez-le ! ». Ce slogan est martelé à l’envi depuis des semaines sur nos petits écrans. Au point que vous vous êtes dit, au fond, pourquoi pas moi ? Mais avant de vous lancer, sachez qu’il existe des astuces pour mieux vendre vos vêtements en ligne.

Choisir avec soin ce qu’on propose

Fourrer toute votre garde-robe d’un coup est une très mauvaise idée. L’acheteur en ligne n’a souvent pas beaucoup de patience. Il n’aura probablement pas les nerfs de scroller à travers une offre pléthore.

Optez donc plutôt pour quelques pièces choisies et faites-les tourner.

Soyez aussi très stricte sur ce que vous proposez.

Sauf pièce collector, on oublie les choses même un peu usées et encore plus si c’est une marque déjà peu chère à la base. Des pièces trop cheap ou abîmées pourraient effrayer le chaland et « noyer » vos quelques belles pièces. Dans cette optique, il vaut mieux vendre peu et bien que beaucoup et mal.

En plus, sur Vinted, par exemple le rajout de nouveaux articles ou la modification de prix donnent à vos annonces davantage de visibilité.

Vinted et autres: Astuces pour bien vendre ses vêtements en ligne
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On veillera donc à créer un bel ensemble fait de jolies pièces. Un peu comme on le ferait dans une vraie boutique. C’est aussi comme ça que les gens s’abonnent à votre flux ou reviennent. Ils vont également plus facilement se laisser tenter si une autre pièce de votre assortiment leur plait.

Rien de tel en effet que l’achat en lot. On économise en frais de port et on ne doit se déplacer qu’une seule fois.

Prendre le temps de faire les choses bien

La façon de présenter votre vêtement est primordiale. L’idéal est de le photographié à la lumière du jour sur un fond joli, mais neutre. Il faut photographier ses pièces de façon flatteuse en n’oubliant pas les détails. Par exemple en montrant l’étiquette, l’imprimé ou la matière de votre vêtement. Et pourquoi pas montrer ce qu’il donne porté.

Sur ces photos, on n’hésite pas non plus à montrer les défauts. Il est important de toujours communiquer ouvertement sur la moindre tache ou trou. Car en enjolivant trop la pièce, vous prenez le risque que l’acheteur vous renvoie la pièce, et, en passant, plombe votre rating. Et un mauvais rating tue littéralement les ventes.

Pour les pièces les plus chères, on n’hésitera pas non plus à garder, si possible, une preuve d’achat. Cela permet d’éviter qu’on vienne dire par la suite que votre vêtement est un faux et que l’acheteur frauduleux conteste la vente.

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On veillera aussi à donner suffisamment d’informations comme la taille exacte, la marque, la couleur, un détail du motif ou encore un style (art déco, art nouveau, nineties,…) .

Plus vous fournirez de détails, plus votre pièce sera facilement trouvée par ceux qui cherchent quelque chose de précis et donc susceptible de craquer. On soignera aussi l’orthographe de l’annonce même si ça ne doit pas être du Proust.

Il est aussi judicieux d’attendre le bon moment

Vendre sa veste d’hiver au début de l’été ou son trikini en septembre est une très mauvaise idée. Pour booster vos ventes, adaptez votre offre en fonction de la météo. L’idéal est d’attendre la fin de l’été pour les pièces d’hiver et au minimum la fin des vacances de noël pour ses vêtements d’été. C’est donc la période idéale si l’on veut vendre ses pièces d’été, car ce serait encore en début de « saison » que l’on vent le mieux.

Quel prix demander ?

Un point délicat, car si votre prix est trop bas, c’est suspect (et un peu bête aussi). S’il est trop élevé, les éventuels clients passent leur tour.

Si Vinted donne des suggestions de prix, beaucoup les trouvent un peu basses. Un bon début est de faire un tour sur le site et de voir ce que demande les autres. Ou si la pièce est en très bon état et d’une marque connue, la moitié du prix neuf est une bonne base. On notera que même pour les vêtements récents, neufs et avec étiquette, il est illusoire d’en tirer le prix d’origine. Plus raisonnable est de le revendre à -30% de son prix d’achat.

Dans quoi l’envoyer ?

Une fois que quelqu’un a acheté votre pièce, reste plus qu’à l’envoyer.

Les coûts d’envoi sont toujours à la charge de l’acheteur. C’est pourquoi certains demanderont, surtout pour les grosses pièces, de venir chercher leur achat sur place. Néanmoins, les vêtements seront la plupart du temps envoyé par colis. Pour ce faire il existe plusieurs options d’envoi, par exemple avec Mondial Relay, DHL ou DPD. Ils ont l’avantage que l’on peut imprimer immédiatement un bordereau d’expédition. Chez Bpost par contre on doit suivre des instructions et payer à l’avance. Informez aussi l’acheteur que le colis a été posté et conservez toujours le justificatif d’affranchissement.

Enfin, si les pièces que vous vendez doivent être conformes à ce qui est annoncé, l’emballage fait souvent l’objet de moins de chichis. Un solide sac en plastique ou une boîte en carton d’un autre colis suffisent. Nul besoin d’investir dans du matériel spécialisé pour l’envoi. Il faut juste s’assurer que votre achat subisse sans encombre le voyage. Car si celui-ci est abimé et que votre emballage laisse à désirer, c’est vous qui êtes en tort.

Ainsi, Vinted, par exemple, ne transfère l’argent qui si l’acheteur a signalé que tout était en ordre. D’ailleurs pour éviter les mauvaises surprises, on réalisera ses achats toujours via la plateforme. Si des acheteurs potentiels demandent des coordonnées bancaires via un lien provenant d’une société de messagerie ou d’un portail de paiement externe, c’est peut-être le signe d’une tentative d’extorsion. En cas de doutes, n’hésitez pas à vous rendre sur Safeonweb.be.

Etre réactif et poli

Les potentiels acheteurs peuvent communiquer ou faire une offre par message privé. Y répondre gentiment et rapidement permet de pas « perdre » un potentiel acheteur.

Dans le même ordre idée, se connecter une fois par semaine à son compte permet de montrer qu’il ne s’agit pas d’un compte fantôme.

Pas que Vinted

Sur Facebook, il existe une multitude de groupe local, voire très local ou spécialisé, proposant des vêtements à la vente. Une autre option est Marketplace aussi sur Facebook. C’est là que le site a rassemblé tout ce qui était revente. Les pièces en vente y sont visibles par tout le monde et on ne doit pas faire partie d’un groupe pour pouvoir vendre. On notera que 2ememain et e-bay restent encore des options. Tout comme Instagram, si on a assez de followers.

Enfin, si vous avez des pièces vraiment luxueuses ou de créateurs, il est peut-être plus judicieux d’opter pour des sites spécialisés dans les pièces de luxes comme Vestiaire collective ou The next closet. Ils sélectionnent les pièces et vous aident à déterminer le prix. Le public y est aussi plus averti et disposé à payer pour de telles pièces. Ils prennent par contre une commission qui peut s’élever à 20% du prix de vente.

D’après l’enquête sur les comportements face à la mode que Le Vif Weekend a réalisée auprès de plus de 3.000 Belges, 87% des femmes et 45% des hommes possèdent au moins une pièce qu’ils n’ont jamais portée – sans compter toutes celles qui ne leur vont plus, qui sont passées de mode ou dont ils sont lassés. Interrogés sur le sort qu’ils réservent à ces laissés-pour-compte, 20% des répondants déclarent les abandonner au fond d’une armoire, 41% les donnent à un proche, 65% à une bonne cause et 34% les déposent dans un centre de recyclage. Pour les vendre, 18% se tournent vers Internet ou vers une appli et 7% préfèrent les bourses de seconde main. A peine 6,5% avouent qu’il leur arrive de les jeter – un chiffre encore plus faible chez les francophones (3%) que chez les Flamands (8%). En moyenne, les femmes sont un peu plus proactives lorsqu’il s’agit de liquider ce qu’elles ne veulent plus et cèdent ou mettent en vente davantage que leurs homologues masculins. Enfin, l’utilisation du Web pour se débarrasser de ces indésirés est d’autant plus populaire que les sondés sont jeunes: si 40% des moins de 34 ans bradent parfois leurs vieux vêtements sur la Toile, ce pourcentage diminue ensuite avec l’âge pour tomber à 5% chez les plus de 65 ans. De même, les moins de 34 ans sont 57% à offrir à d’autres ce qu’ils n’utilisent plus, contre 28% des plus de 65 ans.

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