Edito | La Belgique, un grand petit pays au terroir improbable, hybride, mais tellement nourrissant

Glenn Martens en janvier 2020 à Paris © Arnaud Lajeunie

Non mais sans blague, quel terreau, ce petit pays! Où que vous portiez le regard, en matière de mode, vous tombez sur des créateurs belges ou apparentés, parce que formés dans nos écoles réputées. Soyons-en fiers. Petits exemples récents.

A Paris, Jean Paul Gaultier fait défiler sa haute couture. Aux commandes de cette carte blanche printanière, Glenn Martens, Brugeois formé à l’Académie d’Anvers et qui oeuvre également comme directeur artistique du label français Y/Project et du jeaneur italien Diesel.

Dans le monde, en images, la maison Yves Saint Laurent met en scène Al Pacino, 81 ans, égérie Homme d’une campagne de pub en noir et blanc – signée du photographe David Sims. A la source créative de cette maison tellement Rive Gauche, Anthony Vaccarello, en duo fécond avec Arnaud Michaux. Les deux fringants quadragénaires sont diplômés de La Cambre mode(s), ont eu une marque au nom du premier, travaillé chez Fendi, chez Versus aux côtés de Donatella Versace et depuis 2016, chez YSL.

Enfin, sur la planète parfum, on retrouve Dries Van Noten, qui lance une collection audacieuse de dix fragrances, conçues comme une exploration de « combinaisons impossibles », un clash de matières et de couleurs. Plus créatif que jamais, l’Anversois formé à l’Académie, au siècle dernier, partage ainsi son univers olfactif. S’il est très sérieusement épaulé par le groupe espagnol Puig, il a toujours les deux pieds sur terre, plantés dans son jardin et sa roseraie indigènes qui comptent tant pour lui.

Notre terroir improbable, hybride et surréaliste a ceci de positif qu’il nourrit par capillarité la créativité, c’est sans conteste.

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