Girl Power: Les auteurEs de bd à l’honneur à Londres

Une exposition regroupant le travail de 100 auteures de bande dessinée venues d’une vingtaine de pays et couvrant tous les genres s’est ouverte vendredi à Londres. Soit quelques semaines tout juste après la polémique en France sur l’absence de femmes sélectionnées pour le Grand Prix du festival d’Angoulême.

Girl Power: Les auteurEs de bd à l'honneur à Londres
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Intitulée 100 Women Making Comics (« 100 femmes qui font des BD ») cette exposition est présentée jusqu’au 15 mai à la Maison de l’illustration (House of Illustration), à proximité de la gare londonienne de St Pancras.

Avec des artistes originaires de 23 pays dont le Royaume-Uni, la France, les Etats-Unis, l’Inde, le Japon, le Chili ou Israël, il s’agit de la « plus grande exposition » jamais organisée au Royaume-Uni sur l’histoire internationale de la BD féminine, a indiqué à l’AFP Olivia Ahmad, l’une des deux commissaires de l’exposition. Elle montre « l’extraordinaire variété » de la production féminine, que l’on retrouve « dans tout, de l’humour au surréalisme en passant par la science-fiction ou l’érotisme », a-t-elle ajouté.

Au détour de sept univers, sont exposées les planches des pionnières de la BD avec celles de Mary Darly, datant de 1775 ou de Mary Duval (19e siècle), puis l’exposition se fait thématique avec la production underground, celle plus historique, la science-fiction, l’humour, le surréalisme, l’autobiographie et l’érotisme.

Parmi les dessinatrices contemporaines, on retrouve les Britanniques Posy Simmonds, auteure notamment du roman graphique Tamara Drewe, ou Kate Charlesworth aux côtés de l’Américaine Audrey Niffenegger et des Françaises Claire Bretécher, Florence Cestac ou Chantal Montellier.

Les femmes ont été présentes « dans toutes les évolution de la BD », formant une « minorité prolifique » à l’origine de « certaines des oeuvres les plus provocatrices et influentes » de cet art, a souligné Paul Gravett, l’autre commissaire de l’exposition. « Nous avons choisi 100 artistes mais nous avions beaucoup plus de matériau », a-t-il souligné.

Revenant sur l’absence de femme initialement retenue parmi les auteurs en lice pour le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée (FIBD) d’Angoulême, qui a suscité une polémique en janvier, Paul Gravett a jugé « que la déclaration la plus ridicule a été de dire qu’il n’y avait pas de femmes dans l’univers de la BD. Cette exposition prouve le contraire ».

Plus d’infos sur www.houseofillustration.org.uk

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