On a testé la voiture 100 % électrique
Pas de doute, la voiture de demain sera électrique. Suis-je prête pour le futur ? J’ai eu la réponse en testant la BMWi3 durant une semaine.
Immédiatement, ce petit bolide m’a surprise par sa puissance. Une automatique oui, mais avec un turbo sous le capot ! Capable de passer de 10 km/h à 50 km/h en un claquement de doigts, sans à-coups… et en silence. Tellement silencieuse d’ailleurs que la marque a ajouté un son lorsqu’elle roule à moins de 50 km/h pour les piétons.
Sa tenue de route est impeccable. Compacte, légère, et faite de matériaux recyclés, elle représente l’avenir. Là où j’ai un peu tiqué, c’est sur son autonomie. Sur les 200 km annoncés, ils n’étaient plus que 155 km au compteur en charge complète, et se sont avérés encore moindres à l’essai ! J’ai évité la panne de justesse lors d’un simple aller/retour Bruxelles-Namur. Sur le chemin du retour, alors que la batterie annonçait 82 km d’autonomie et le trajet du GPS 66 km, l’écart s’est d’abord réduit pour finalement s’inverser.
J’avoue, en pleine nuit noire, j’ai commencé à flipper. D’autant que la station-service sur le trajet ne pouvait rien pour moi, car non équipée de borne électrique (actuellement seules 37 sur la totalité du pays le sont !) Je suis alors passée en mode » Eco pro+ « . Traduction : le véhicule est drillé pour ne pas dépasser les 90 km/h et éteint tous les gadgets qui puisent dans la batterie.
Mon parcours s’est donc déroulé dans un silence radio et sans chauffage. Je suis arrivée glacée (-2 °C à l’extérieur), in extremis, à destination. Expérience saisissante. D’où l’importance notamment de développer au plus vite le nombre de bornes sur le territoire, mais aussi d’améliorer la capacité et la vitesse de recharge de la batterie. Si, en station, il faut compter une bonne demi-heure, à la maison, pas moins de huit heures sont nécessaires…
De plus, en appartement, c’est assez fastidieux : j’ai dû mettre au point un système à rallonge, rendant le garage accessible aux quidams. Et encore, j’ai la chance d’avoir une place de parking devant… Sans elle, essayer la voiture électrique aurait été une hérésie.
J’ai toutefois particulièrement aimé conduire cette citadine, comme la qualité du service de BMW. Car en prime, j’ai eu la malchance de tester la vraie panne le lendemain, la batterie refusant de s’alimenter. Ils ont été d’une efficacité redoutable pour me remettre en circulation.
Dernier point qui me fait remettre à plus tard le tout-électrique, le prix d’achat : 33 000 euros de base. Même si, paraît-il, à l’usage, elle coûterait bien moins chère que le diesel ou l’essence…
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