Titiou Lecoq, journaliste et autrice: « La confusion entre expertise et opinion me saoule »

titou lecoq
©  Les joues rouges

Titiou Lecoq, journaliste et autrice, détricote de sa plume aiguisée le fil du patriarcat. Redonnant de la lumière aux femmes oubliées de l’Histoire ou auscultant les liens entre le couple et l’argent, elle signe l’épatant Une époque en or… et répond à nos questions sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

«Comment voyez-vous l’avenir des femmes et du féminisme?» Et je réponds toujours que ça ne dépend que de nous. De nos choix. Que rien n’est écrit et qu’on façonne le monde avec nos décisions, nos actes et nos prises de positions.

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

Je ne fais que des sports individuels dans la vraie vie. Une sorte de reliquat traumatisant de mes souvenirs de jeune adolescente toujours prise en dernier en cours d’éducation physique. Donc, en pensée, j’opte pour un sport collectif.

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu?

Gabarny! La ville que j’ai imaginée de toute pièce et qui est le théâtre de mon dernier roman. Elle a tout, des piscines municipales, des trams, un parc. Et elle m’habite toujours un petit peu.

La personne célèbre avec qui vous aimeriez dîner?

Cette semaine, je dirais Billie Eilish. Elle est tellement badass et j’adore son dernier album! De manière générale, j’adore ces femmes qui racontent des amours saphiques, c’est super beau.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Ma mère n’aimait pas trop faire à manger, et pour moi, ça reste une corvée d’aller à table… Mais je suis un vrai bec sucré donc j’avoue que le gâteau au chocolat que ma mère me faisait pour mon anniversaire était dingue. Elle le cuisait au bain-marie donc il était ultra-moelleux.

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Des enfants. Ne me méprenez pas, je les adore, mais en y réfléchissant, je me dis que créer des êtres humains et essayer de les guider dans ce monde en essayant d’en faire des bonnes personnes, c’est quand même une folie.

Un métier que vous auriez pu exercer?

Généalogiste successorale! J’étais passionnée de généalogie plus jeune, j’écumais les forums et tout… Je trouvais ça génial. D’ailleurs, une de mes héroïnes de roman fait ce métier, je le vis un peu par procuration (rires).

Ce qui vous saoule vraiment?

J’ai conscience que ça va me faire passer pour le vieux con de la table, mais la phrase qui dit que «toutes les opinions se valent», et de manière plus générale la confusion entre expertise et opinion, ça me saoule. Notamment en matière de féminisme.

L’appli de votre smartphone qui est la plus souvent ouverte?

Je me sers très peu de mon smartphone. Mais je dirais celles qui me permettent d’écouter la radio et les podcasts.

Un mot pour vous décrire?

Obsessionnelle.

Votre achat le plus bizarre?

Je ne suis pas une grosse acheteuse. Mais j’ai une robe à fleur que je trouve superbe sauf qu’elle ne me va pas du tout. Je ne l’ai jamais mise d’ailleurs. Je l’ai juste achetée parce que je la trouvais sublime et je l’ai suspendue devant mon dressing pour que je puisse la voir.

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?

Là, j’adorerais être au soleil… Sur la plage, avec ma meilleure amie en Grèce. On sortirait de la mer et on bronzerait avant de se demander où on irait manger ce soir. Oh le pied!

Une époque en or, par Titiou Lecoq, L’Iconoclaste, 396 pages.

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