Valentine a testé la marche pour se (re)trouver
Naturopathe et psychothérapeute, Odile Chabrillac est une marcheuse dans l’âme. Compostelle derrière elle, elle ne passe pas une journée sans se dégourdir les gambettes.
Convaincue par les multiples bienfaits de cette » discipline » naturelle, trop souvent boudée dans nos vies sédentaires, et désireuse de transmettre son savoir, elle a recensé dans un ouvrage ses réflexions personnelles, ses conseils, ses astuces mais aussi les preuves littéraires des joies simples de la marche.
Marcher pour se (re)trouver, paru aux éditions Leduc, a pour ambition de nous prendre par la main pour nous montrer le (bon) chemin. Pas après pas.
Immédiatement, elle rassure : l’idée n’est pas de se lancer d’emblée dans une randonnée de 6 heures, mais d’abord d’amorcer le mouvement. Par la méthode Kaizen : proposer des petits changements pour initier les plus grands. Bien vu. Car j’ai déjà du mal à réaliser la recommandation santé de la demi-heure de marche par jour.
Serait-ce parce que je m’y attèle de façon maladroite ? En le voyant plus comme une contrainte qu’un plaisir ? J’adore me promener dans les bois ou dans une ville inconnue, mais rarement dans ma rue. Odile m’invite à faire de chaque marche un moment de joie, en apprenant à regarder différemment mon quartier, tels les situationnistes. En observant les détails, en empruntant une route inédite, en voyant la ville comme un terrain de jeu, en déviant de mes habitudes pour me perdre… et me retrouver.
Faire l’expérience de la liberté. Le secret pour que chaque déplacement devienne plaisant ? Si, au début, je me force un peu pour aller rechercher mon fils à pied à l’école, à la fin du mois, je m’en réjouis. Alors oui, j’arrive un peu plus tard. Mais cela me permet non seulement de décompresser de ma journée, mais aussi d’avoir un moment en duo bien plus riche. Plus zen, je suis plus disponible.
Quant à mon fils, il est nettement plus prolixe. Grâce à lui, j’ai retrouvé le regard de mes 5 ans. J’ai reçu un pissenlit cueilli avec amour, j’ai hébergé un couple d’escargots pour la nuit, j’ai évité de marcher sur les lignes des dalles… Petits moments de partage et de bonheur simple.
Depuis, dès que le temps est de la partie – j’avoue, sous la pluie, j’ai encore du mal -, j’essaie de me déplacer à pied pour avoir un instant à moi.
Avantages observés : mes idées sont souvent plus claires et mon souffle moins court. Je ne suis pas encore prête pour l’Everest, mais j’emmène mon moutard pour une rando pique-nique dans les bois dimanche prochain. Il faut un début à tout…
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