Valentine a testé la philo antistress
Et si les philosophes, avec leur savoir et leurs interrogations sur le monde, étaient les personnes les plus avisées pour nous conseiller sur les mécanismes du stress ? A l’heure où les cas de burn-out explosent, se remémorer leurs réflexions et assimiler leurs pensées pourrait nous être bénéfique. Voire nous éviter les anxiolytiques.
C’est le postulat que défend Joël Berger avec son ouvrage Philo antistress. 500 pensées positives efficaces au quotidien, paru aux Editions de l’Opportun.
Selon lui, » dès qu’il y a de la vie, il y a du stress « . Ce n’est donc pas un phénomène nouveau (de fait, si on visualise un gladiateur qui entre dans l’arène, on peut imaginer son niveau de cortisol ! ), d’autant que notre système nerveux n’a pas bougé d’une semelle.
L’auteur a donc compilé aphorismes et citations de grands philosophes – d’Aristote à Voltaire, en passant par Lao Tseu et Sénèque, ils ont tous leur mot à dire – pour nous guider vers une vie plus apaisée.
» Les aphorismes sont parfois réducteurs, mais ils ont l’avantage d’être faciles à retenir. » Certes. Mais quand il y en a 500 à la queue leu leu, même s’ils sont décortiqués et analysés pour mieux les comprendre, ça reste » chaud boulette « .
D’ailleurs, très vite, je n’essaie pas de les mémoriser, en poursuivant ma lecture comme n’importe quel ouvrage de développement personnel, en surlignant les passages intéressants (sacrilège, je sais).
Les titres des chapitres sont éloquents : confiance en soi, se sentir libre, assumer, se ménager, positiver, gérer ses émotions, bien communiquer et avoir le courage d’agir. Voilà la composition de l’antidote.
Conscient de la densité des informations proposées par les philosophes, Joël Berger a veillé à résumer les points essentiels en fin de chaque chapitre. Pour nous aider à les transposer dans notre vie de tous les jours. Si, en fermant le bouquin, je n’ai pas eu l’impression d’avoir appris quelque chose de vraiment nouveau (pour sa défense, je lis beaucoup d’ouvrages dans ce domaine pour mon métier), c’est néanmoins un excellent rappel et un merveilleux condensé de clés antistress, rempli de bienveillance et de bonté.
J’ai enregistré trois pensées pour avancer. Une de Franklin : » Quand on a bonne conscience, c’est Noël en permanence. »
Une autre de Kant : » On mesure l’intelligence d’un individu à la quantité d’incertitudes qu’il est capable de supporter. »
Et une dernière de Montaigne : » Qui craint de souffrir souffre déjà ce qu’il craint. «
Organisée et méthodique, j’ai souvent besoin de tout contrôler. Dorénavant, Kant et Montaigne m’apprennent à lâcher prise…
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