AIRBSIT
C’est la nouvelle application dont tout le monde parle dans le rang des parents. Qui témoigne de l’uberisation du babysitting : » AirBsit est là pour encourager l’imprévu, la flexibilité et la facilité « , peut-on lire sur le site. Car à l’ère de l’agenda archi-comble, quel parent n’a pas déjà été en rupture de garde au moment de LA soirée du siècle ? On nous promet ici de ne plus jamais vivre ce cauchemar. Oui mais. Si l’app est effectivement une mine de motivé(e)s prêt(e)s à dépanner, quid de la confiance en ces inconnus ? Suis-je vraiment prête à laisser ma merveilleuse progéniture dans des mains étrangères ? Les initiatrices du projet ont pensé à notre frilosité et proposent d’organiser un réseau : vous avez accès en priorité aux gens de confiance de votre entourage… pour autant que celui-ci soit connecté. Le mien n’est visiblement pas adepte de la modernité : personne, dans mes contacts, n’a encore téléchargé l’application. Je poursuis néanmoins ma recherche pour voir la tête des volontaires. Après avoir enregistré mon numéro de téléphone et activé le code, je peux entrer ma demande : date, adresse, durée estimée, nombre d’enfants, âge du plus jeune et prix proposé (le tarif de 6 euros/heure est en suggestion). Je peux également sélectionner ceux qui parlent français, sont capables de rentrer seuls et acceptent d’être payés par carte (via le site). Immédiatement, j’ai une liste d’une quinzaine de profils. J’en sélectionne cinq à qui j’envoie ma proposition. Trois me confirment rapidement qu’ils sont » in « . Je me fie à Rachel, 19 ans, étudiante en droit. Elle me renvoie son numéro de téléphone » au cas où vous devriez me joindre « . Le lendemain, le numéro de téléphone a disparu : effacé par l’appli qui ne veut pas qu’on oublie de lui payer sa commission de 1,5 euro ! Le jour J, après trois semaines de silence, je rappelle à Rachel que je l’attends ce soir. Pas de réponse. Une demi-heure avant son arrivée, j’envoie un message lui demandant de m’appeler. Cette fois, j’ai une réponse. Pas vraiment celle que j’espérais : » Je suis vraiment désolée, n’ayant pas eu de vos nouvelles, j’ai d’autres plans ! » La cause ? Un bug informatique : elle n’a jamais eu mon message, et ce n’est pas la première fois qu’elle rencontre ce type de problème. Pic de stress à son paroxysme. Heureusement, je parviens à dégoter une perle en last minute. Je suis un peu échaudée. Probablement trop organisée. Car il paraît que certains sont absolument ravis de l’appli…
www.airbsit.be
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VALENTINE VAN GESTEL
» TROIS PROFILS ME CONFIRMENT RAPIDEMENT QU’ILS SONT DISPOS. »
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