Et cetera

Sur les planches, Thomas Mustin incarne le prince tourmenté Hamlet. Sur les plates-formes musicales, c’est sous le pseudo Mustii qu’il a sorti son deuxième album, It’s All Happening Now. L’artiste répond à notre interview sur le vif.
‘Les réseaux sociaux brouillent les pistes et contribuent à une certaine perte de sens.’
La question qu’on vous pose le plus souvent?
« Tu préfères être acteur ou chanteur? » Choisir c’est renoncer, et je ne veux pas renoncer. Je pense qu’il faut s’affranchir de toute catégorie et goûter à tous les moyens d’expression.
La compétence inutile que vous maîtrisez?
Je parle elfique. J’étais un fan inconditionnel de Tolkien. J’ai tout lu de lui, notamment ses lexiques elfiques. Et j’ai des mots qui subsistent dans ma mémoire. Je reste un peu geek, je regarde souvent Le seigneur des anneaux, j’attends la série avec impatience!
Un sport que vous pratiquez… en pensée?
Je fais souvent le rêve que je vole en wingsuit, une sorte de chute libre en combinaison avec des ailes, un sport de l’extrême que je maîtrise à la perfection quand je dors mais qui me tétanise dans le réel!
La ville ou le pays dont vous n’êtes jamais vraiment revenu?
Les Etats-Unis me fascinent. J’y ai visité plusieurs villes. La Nouvelle-Orléans, que je garde en tête pour ses bars, le blues et le jazz qui retentissent partout, ses riverboats sur le Mississippi. Ce n’est pas un cliché, la musique est dans l’air et on devient fou dès la tombée de la nuit… New York pour son énergie vivifiante ; Los Angeles merveilleuse et horrible comme dans un Lynch ; et la Floride des retraités, des grands « malls » vides et des alligators.
La personne qui a le plus d’influence sur vous?
Mon carlin Dinah. Je l’ai tout le temps en tête et elle a le plus beau regard canin du monde!
Une idée concrète pour un monde meilleur?
Je me demande ce qu’il se passerait si on supprimait les réseaux sociaux. J’ai le sentiment qu’ils brouillent les pistes et contribuent à une certaine perte de sens. Cela peut paraître vieux jeu, mais je pense qu’ils sont à la source de fractures et de divisions. Ils déforment les réalités, ils peuvent être un miroir pourri, tout y a tendance à « paraître » plutôt qu’à « être ».
Le plat qui vous ramène en enfance?
Le poulet-compote-croquette, je pourrais en manger tous les jours! C’est le meilleur plat pour la gueule de bois, pour le réconfort, pour la fête… simple et généreux, et j’en mange depuis tout petit (avec un Babybel en entrée).
L’achat le plus bizarre que vous ayez fait?
Un tire-bouchon en forme de pénis, à Bali. Je pensais que c’était une pièce unique « taillée » sur place dans un petit village dans la forêt, je me suis vite aperçu que c’était un gadget pour touristes vendu dans pas mal de pays…
Votre dernier coup de gueule?
Seul, dans ma voiture, en écoutant un reportage du journal parlé sur la hausse des prix de l’énergie, du pain… Surtout lorsque l’on se rend compte que les Etats ont a priori peu de moyens d’action et que c’est lié à une situation géopolitique fragile plus large.
La dernière fois que vous vous êtes trompé?
Ce matin, en voiture, en prenant une route à contre-sens.
Ce que vous avez appris sur vous durant la pandémie?
Que j’adore boire du Prosecco en écoutant Nine Inch Nails (NDLR: un groupe de métal industriel américain) ; que le lien social est primordial ; qu’on est des êtres fragiles et que le besoin de se rassembler et de connecter avec les autres est essentiel pour moi…
Ce que vous avez envie de faire, là, tout de suite?
Un voyage interstellaire!
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