LA THALASSO EN SOLO
En amoureux, avec bébé, avec maman et même entre copines : j’ai testé toutes ces formules. Vous en conviendrez, je suis une adepte de la thalasso. Parce qu’à chaque fois, j’en ressors totalement ragaillardie. Hissant ces soins au rang d’impératif annuel. Toutefois, l’idée d’y aller seule ne m’a jamais tentée. Principalement par peur de m’ennuyer. Mais alors que j’étais passablement épuisée par mon quotidien survolté, une invitation pour une escapade de quatre jours au Grand Hôtel Thalasso et Spa à Saint-Jean-de-Luz s’est présentée. Et… j’ai sauté sur l’occasion comme un chiot sur une baballe ! Ajoutant tout de même deux romans et quatre magazines dans mes bagages, au cas où… Me suis-je ennuyée ? Pas une seconde. Que du contraire : pour la première fois, j’ai vécu une parenthèse. Une vraie. Où je n’ai dû penser qu’à mon bien-être, mes envies, mes plaisirs. Un bol d’air 100 % égoïste. Pas besoin de négocier, de se faire houspiller, d’organiser, de prévoir. J’étais seul maître à bord, capitaine de mes désirs. En parallèle à mes soins, je me suis donc baladée sur la plage pour déjeuner en compagnie de moineaux affamés, puis promenée en chantonnant sous la pluie dans les rues de la ville basque. J’ai médité dans le hammam, succombé à une sieste délicieusement intense, fait exploser mes papilles avec les merveilles du chef, commandé un cocktail » sur mesure « , écouté du jazz en live, découvert l’adorable église Saint-Jean-Baptiste où Louis XIV s’est marié, pris une longue douche chaude, fait des emplettes souvenirs dans les boutiques, photographié un somptueux coucher de soleil sur la baie… Bref, je n’ai pas vu le temps passer. Les bienfaits sur mon état de stress étaient encore plus spectaculaires. Il n’empêche : la saveur du souvenir sera différente. Souvent, je me suis retrouvée déçue de ne pas pouvoir partager cette ribambelle de petits bonheurs et de vrais plaisirs. Certes, je n’ai pas été seule tout le temps. Je me suis même invitée à la table voisine, et j’ai passé une fin de soirée mémorable avec un couple d’habitués. Apprenant plein de détails croustillants sur l’établissement. Mais tout au long du séjour, je me suis surprise à souvent imaginer comment cela se serait passé si j’avais été accompagnée d’une personne que j’aimais. J’ai réalisé que le plaisir égoïste est profondément limité. Probablement nécessaire, mais uniquement pour s’installer dans la volonté de mieux apprécier la magie des instants partagés avec nos proches. Qui, même s’ils nous tapent parfois sur le système, sont garants de la qualité et de la beauté de nos souvenirs.
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VALENTINE VAN GESTEL
» UNE PARENTHÈSE 100 % ÉGOÏSTE. »
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