LE FENG SHUI

Il y a une dizaine d’années, les magazines ne juraient que par le feng shui, courant chinois ayant pour ambition d’attirer les bonnes énergies dans notre intérieur avec deux plantes vertes et une nouvelle couleur au mur. Nettement moins ouverte à la spiritualité que maintenant, j’avais rangé la pratique sous l’étiquette  » New Age  » sans vraiment m’y intéresser. Quand le livret Mon programme Feng Shui : 10 jours pour se sentir en harmonie (éditions Jouvence) a atterri sur mon bureau, je ne suis pas restée indifférente. Consciente à présent que tout est lié et que, oui, mon extérieur peut refléter mon état intérieur, et que chacun a la capacité d’influer sur l’autre. L’ouvrage a pour objectif de  » faire des changements pour améliorer ma vie « . Vaste programme pour dix jours ! On commence par un diagnostic : une quarantaine de questions sur ma vie personnelle, de mes relations familiales à ma créativité, en passant par mes mentors. En résulte l’apparition des points à travailler en priorité : booster mon estime de moi, faire de la place à l’âme soeur et améliorer ma souplesse au changement. Jour 2. Au tour de mon environnement de passer au scan. Encore des questions. Sur les perturbations sonores, les odeurs, la luminosité, l’encombrement général. On me conseille l’avis d’un ami pour avoir un regard neuf. Je zappe cette étape, car je sais où ça coince : depuis deux mois, des caisses traînent dans le salon. J’avais ressenti ce besoin vital de changer mon intérieur et, erreur, j’avais vendu ma mastodonte bibliothèque… avant de trouver sa remplaçante ! Jour 3. Le point sur le  » qi « , le souffle vital, pour identifier s’il circule parfaitement. Les pièces sombres, les angles, les objets endommagés et les portes qui grincent lui sont néfastes. A l’inverse des miroirs, de l’eau qui coule et des plantes. Dès le lendemain, je suis chez le fleuriste. Jour 4. Yin et yang. Le bois dominant dans mon cocon, il est important que j’ajoute des éléments yang pour dynamiser le tout. Jour 5. Désencombrement et purification. Je m’attelle au nettoyage de printemps de bon coeur. Mais la purification est reportée à plus tard. Jour 6. Utilisation du bagua, la représentation symbolique de l’espace divisé en zones correspondant aux secteurs de la vie. Vous le croirez ou non, le seul coin  » vide  » où la tapisserie se décolle est celui de l’amour. Conseil pour doper la zone ? Afficher une photo de couple. Oui… mais non. Ma limite, c’est le kitsch. Les trois derniers jours, j’en apprends un peu plus sur les cinq éléments, l’harmonie des couleurs et les bases de l’intuition. Un vrai mémo condensé.

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VALENTINE VAN GESTEL

 » ON COMMENCE PAR UN DIAGNOSTIC : UNE QUARANTAINE DE QUESTIONS SUR MA VIEPERSONNELLE.  »