l’éthylotest connecté
Parmi la horde de gadgets pour smartphone, j’en ai repéré un qui pouvait carrément devenir un allié : DrinkMate, un analyseur d’haleine. L’engin n’a pas pour vocation de nous signaler si cette dernière est agréable ou chargée comme celle d’un poney (quoique cela pourrait être socialement utile), mais de nous informer sur sa teneur en alcool. L’éthylomètre (pas plus grand que 3 centimètres) est doté d’une petite fiche pour se connecter au téléphone et d’une petite housse de protection. Il suffit de télécharger l’application, de créer un profil (qui demande notamment le sexe, la taille et le poids pour adapter le résultat) et puis go, on peut l’utiliser. Après avoir réalisé ces démarches, je bois une bière, dans mon salon, histoire d’avoir un résultat probant. J’attends les 10 secondes de préchauffage de la machine, souffle à 2,5 cm comme indiqué et… rien. La machine m’indique 0,00 % de taux d’alcool. Mouais. Pas très sensible, donc. Je lis le manuel d’utilisation – je sais, il aurait fallu le faire avant – et découvre une notice plutôt amusante. Notamment sur les résultats d’analyse : de 0,02 à 0,03 %, légère euphorie, légère augmentation de la température corporelle, baisse des inhibitions, relaxation, altération de l’humeur… De 0,10 à 0,12 %, on remarque une détérioration significative des fonctions motrices, du temps de réaction et du jugement. Possibles troubles d’élocution. Quant à la mesure maximum, 0,20 %, on note des nausées probables et une dysphorie prédominante. Je bois une seconde bière et teste à nouveau la machine. Résultat négatif. Encore. Je refais alors l’essai quelques jours plus tard avec un pote informaticien. On tente tout, on souffle vingt fois (avec une bouteille de vin blanc dans les guiboles). Au point d’avoir même un message d’avertissement : » S’il vous plaît, patienter que le taux d’alcool de la dernière utilisation s’efface de DrinkMate « . Donc il reconnaît que notre haleine est chargée en alcool… mais nous donne toujours le même résultat de 0,00 % ! Le fait que je hurle » Mais enfin, si, j’ai buuu ! » à la machine confirme mon état d’ébriété. De toutes façons, l’application se dédouane d’emblée en précisant qu’elle est » destinée à être un guide et en aucun cas à déterminer si on conduit un véhicule ou pas « . Bref, si l’idée est bonne, elle mérite encore quelques sérieux ajustements…
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VALENTINE VAN GESTEL
» DE 0,10 À 0,12 %, ON REMARQUE UNE DÉTÉRIORATION SIGNIFICATIVE DES FONCTIONS MOTRICES. »
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