UN PERSONAL MATCHMAKER
A l’occasion de la Saint-Valentin, ma rédac’ chef me propose de tester les services de Berkeley International, une agence de rencontres pour » célibataires financièrement indépendants » en quête d’une relation durable. Après avoir jeté un oeil sur les conditions d’admission, je souligne que je n’aurais jamais pu me permettre les 6 000 euros de fee. Qui ont pour objectif de dissuader les dilettantes. Toutefois, la condition sine qua non c’est que je sois vraiment célibataire et émotionnellement disponible. » On ne veut pas jouer avec les sentiments de nos clients, ni qu’ils pensent qu’on puisse les utiliser à des fins commerciales « , m’explique Annemieke, qui a lancé la franchise belge avec une amie, il y a trois ans. Mariée à son premier amour qu’elle connaît depuis vingt-deux ans, elle gagne en crédibilité dans le domaine de l’âme soeur. Ses quinze années passées dans les ressources humaines lui offrent un atout supplémentaire pour » lire les gens « . Et c’est précisément ce qu’elle fait avec moi : deux heures d’entretien en tête à tête où elle me pose des questions sur mon parcours professionnel et amoureux, mes passions, mes valeurs, ma spiritualité, mon premier rendez-vous idéal… Si j’étais stressée au départ (comme pour un entretien d’embauche), son empathie totale (même ses sourcils ont acquiescé mes propos !) m’a immédiatement mise en confiance. J’ai joué la carte de la transparence. Après tout, c’est probablement une raison de pousser la porte de cet établissement : gagner du temps en évitant les rencontres vouées à l’échec où chacun gomme ses réelles aspirations pour plaire à l’autre. » Il y a aussi le manque de temps ou la notoriété qui empêchent de s’inscrire sur les sites classiques. Notre politique garantit l’anonymat « , complète Annemieke. Premier feedback : » Vous êtes dure avec vous-même. Vous êtes une belle personne tant physique qu’émotive. Vous devriez matcher avec plusieurs de nos membres. » Mon ego accepte la fleur… et commence à rêver au bouquet. Car dans la tranche des 30-40 ans, l’agence affiche 90 % de réussite (78 % pour la moyenne), et 246 bébés sont nés de ces unions… Après une réunion de » match making » avec ses deux partenaires, elle me rappelle pour présenter sa short list. Qui comporte trois noms. En principe, elle n’en dévoile qu’un à la fois. Elle me les décrit par téléphone. Parmi eux, deux me donnent envie de les rencontrer. Une étape qui ne me sera accordée qu’une fois cette chronique achevée…
Retrouvez les » J’ai testé » de Valentine sur www.levifweekend.be
VALENTINE VAN GESTEL
» ÉVITER LES RENCONTRES OÙ CHACUN GOMME SES RÉELLES ASPIRATIONS. «
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